
Alors même que plusieurs voix s’élèvent à travers l’opinion nationale et internationale pour saluer l’organisation de l’élection présidentielle apaisée et transparente qui vient de se tenir au Gabon, bon nombre de regards sont tournés vers l’entité qui a eu la charge d’organiser ce scrutin. Le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, avec à sa tête, Hermann Immongault, par ailleurs président de la Commission Nationale d’Organisation et de Coordination des Élections et du Référendum (CNOCER), a livré une partition mémorable aux yeux du monde entier.
Une mesure décriée aux conséquences finalement saluées
C’est entouré de plusieurs membres du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), que le porte-parole du CTRI, le colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi avait annoncé, le samedi 11 mai 2025, que le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité sera désormais responsable de l’organisation des élections au Gabon. Une déclaration qui avait fait couler beaucoup d’encre et de salive au sein de l’opinion publique, mais aussi à l’étranger, avec d’un côté les personnes qui ont salué la mesure, et de l’autre ceux qui n’étaient pas en faveur de celle-ci. Pour justifier ce choix, le porte-parole du CTRI avait mis en avant l’argumentaire selon lequel :
« Lors du coup de la libération du 30 août 2023, le CTRI avait dissous les Institutions de l’ancien régime qui avait failli. L’une de celles qui avait le plus failli était le Centre Gabonais des Élections (CGE). En application des conclusions du dialogue national inclusif, l’organisation des élections sera désormais assurée par le ministère de l’Intérieur, comme c’est le cas dans les grandes démocraties du monde », avait déclaré le colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi.
Une entité à la hauteur des enjeux
Au lendemain de la proclamation des résultats du scrutin présidentiel du 12 avril 2025, observateurs nationaux et internationaux, les électeurs, les candidats et autres acteurs de la société gabonaise, la grande majorité s’accordent à reconnaître que le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité a rempli sa mission tout au long du processus électoral, engagé depuis l’annonce du calendrier de ce grand rendez-vous pour le Gabon. Disponibilité des informations dans les temps, mise à disposition des équipements dans les temps, passage aux urnes dans des délais record et surtout la proclamation des résultats à moins de 72 heures du vote, voilà autant d’éléments qui suscitent l’administration et les félicitations formulées par plusieurs personnes à l’endroit du ministre Hermann Immongault et ses équipes.
Des acquis à préserver
À l’heure où certains s’accordent à reconnaître une organisation réussie par le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, de l’élection présidentielle qui s’est achevée par la victoire du candidat du Rassemblement des Bâtisseurs (RDB), Brice Clotaire Oligui Nguema avec 90,35 % de suffrages exprimés, devant Alain-Claude Bilie-By-Nze, le président de la plateforme ‘’Ensemble pour le Gabon’’, avec 3,02%, et Joseph Lapensée Essingone troisième, avec 0,56%. Il est important que l’ensemble des Gabonais convergent dans la même direction pour préserver les acquis engrangés durant ce rendez-vous important pour le Gabon, qui entend bâtir sa démocratie sur des atouts solides, afin de garantir à chacun la liberté d’expression et ses ambitions pour le pays, mais surtout contribuer au processus de démocratisation de celui-ci.