
Depuis plusieurs décennies déjà, le paysage politique gabonais a souvent présenté ce qui s’apparenterait à un spectacle des plus déshonorants, au regard des acteurs engagés dans ces prestations peu mémorables, surtout en période électorale. Il s’agit de l’esprit militantisme qui habite souvent les agents publics de l’État, au détriment de l’obligation de neutralité dont ils doivent manifester les fruits chaque jour. Si le Statut général de la Fonction publique gabonaise, en son chapitre 2, établit des règles claires concernant le comportement des membres de l’administration publique, il est évident que cela ne semble pas intéresser plusieurs agents publics, qui ne respectent pas ces dispositions essentielles.
Selon l’article 43 du Statut général de la Fonction publique, l’agent public doit briller par son devoir d’exemplarité dans l’exercice de ses fonctions, notamment à travers leur neutralité. Cela signifie que les fonctionnaires sont tenus de s’abstenir de manifester leurs opinions politiques, religieuses ou philosophiques dans l’exercice des charges qui sont les leurs. Cette exigence vise à garantir que les décisions administratives soient prises dans l’intérêt général et non influencées par des considérations personnelles ou partisanes.
Malgré ces exigences claires, il a été observé que certains fonctionnaires gabonais affichaient ouvertement leur affiliation politique. Que ce soit à travers des vêtements aux couleurs de partis politiques ou en participant activement à des mouvements associatifs. Des comportements qui soulèvent des questions éthiques majeures. Le manque d’éthique qui en résulte est préoccupant et remet en question la crédibilité et l’intégrité de l’administration publique.
Le non-respect des dispositions du Statut général peut avoir plusieurs conséquences néfastes pour l’administration publique gabonaise. Cela peut entraîner entre autres, une perte de confiance du public envers les institutions gouvernementales. Lorsque les citoyens perçoivent que les fonctionnaires agissent selon leurs intérêts personnels plutôt qu’en tant que représentants impartiaux du service public, cela peut nuire à la légitimité des décisions administratives.