
Après avoir enregistré le rejet de sa candidature par la Commission Nationale d’Organisation et de Coordination des Élections et du Référendum (CNOCER), lors du processus de vérification et de validation des dossiers relatifs au scrutin présidentiel du 12 avril 2025, ceci en raison de l’absence de certains documents administratifs tels que l’acte de naissance de l’un de ses parents, Jean Remy Yama a finalement déposé, à la Cour constitutionnelle, l’acte de naissance de sa mère, qui aurait été retrouvé par un membre de sa famille. Un revirement de situation qui pourrait ramener le nombre de candidats retenus pour la présidentielle à cinq (5), en plus des quatre autres précédemment annoncés, dont Joseph Lapensée Essingone, Stéphane Germain Iloko Boussengui, Alain-Claude Bilie-By-Nze et Brice Clotaire Oligui Nguema.
« Nous avons versé, dans le dossier, le document à l’origine du rejet (de la candidature, ndlr). Oui. L’acte de ma mère a été versé au dossier », a annoncé l’enseignant-chercheur, visiblement ému. Ainsi, la polémique autour du rejet de sa candidature laisse désormais place à une remobilisation des troupes, afin de pouvoir mener à bien sa vision politique pour le Gabon.
Rappelons que, outre le contexte politique, le revirement de situation, connu hier, a également permis de ramener le calme au sein du camp familial du candidat. En effet, le président du Parti national pour le travail et le progrès (PNTP) a suscité plusieurs réactions dans sa famille, surtout par rapport à certains propos tenus concernant les origines de ses parents qui seraient « inconnus ».
La réponse de la famille ne s’est pas faite attendre. Celle-ci s’est mobilisée pour remédier à la situation : « mes parents se sont mobilisés. Ils ont fouillé dans leurs affaires. Et ils ont trouvé les papiers de ma mère », a indiqué Jean Remy Yama. Aussi, a-t-il tenu à préciser que désormais, aucune autre raison pourrait constituer un motif de rejet de sa candidature au grand rendez-vous du 12 avril prochain.
Rappelons que le week-end écoulé, Hermann Immongault, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité avait rendu public les noms des candidats retenus pour la Présidentielle 2025, à l’issue de la première phase de vérification et de validation des dossiers. Aussi, les postulants recalés avaient-ils 72 heures pour introduire un recours auprès de la Cour constitutionnelle. Au sortir de la CNOCER, 19 dossiers avaient été rejetés, sur 29 déposés, dont celui de Jean Remy Yama. Désormais, les regards sont tournés vers la plus haute juridiction du pays, qui devra statuer sur le recours du président du PNTP.