
A l’approche de l’élection présidentielle du 12 avril 2025, Joël Dominique Ledaga, président de l’Autorité pour la protection des données à caractère personnel et de la vie privée (APDPVP), vient de visiter, à Libreville, le siège du projet d’Identité biométrique officielle du Gabon (Iboga). Ce contrôle avait pour objectif de s’assurer de la conformité des dispositifs de collecte et de gestion des données personnelles dans le cadre du processus électoral.
Lors de l’inspection, Joël Dominique Ledaga a salué l’utilisation d’équipements de dernière génération garantissant une sécurisation optimale des données. Il a également souligné l’importance de prévoir des habilitations graduelles qui empêchent les agents de saisie d’accéder aux étapes de validation ou d’impression des données. « C’est une très bonne chose », a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité de cloisonner les responsabilités pour une meilleure protection des informations sensibles.
Le président de l’APDPVP s’est particulièrement réjoui de l’isolation complète du système Iboga d’Internet, fonctionnant exclusivement en intranet. « Cela permet de prévenir les cyberattaques et autres menaces », a-t-il affirmé. Cette configuration garantit une meilleure sécurité des données électorales, notamment pour la constitution de la Liste électorale définitive et l’impression des cartes d’électeurs.
Cette intervention s’inscrit dans une démarche légale consécutive à une saisine du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, qui a sollicité un avis motivé sur le fichier électoral contenant des informations civiles et biométriques. Joël Dominique Ledaga a rappelé que la mission de l’APDPVP est exclusivement centrée sur la protection des données personnelles et non sur l’organisation de l’élection elle-même.
L’APDPVP continuera donc à suivre la gestion des données électorales après le scrutin, notamment à travers la supervision de la Commission médicale et la convocation du Collège électoral. La démarche vise surtout à garantir la conformité des opérations à la législation en vigueur mais également à protéger la vie privée des citoyens gabonais durant tout le processus électoral.