21 septembre 2024

Prostitution : Malgré le dispositif légal, le phénomène persiste

Depuis plusieurs années, Libreville, capitale du Gabon est exposée au phénomène de la prostitution qui malgré le dispositif légal, continue de voir ses rues bondées de filles de joie.

En effet, de nombreuses femmes ont fait de cette activité leur profession. Exposant ainsi leurs vies aux maladies sexuellement transmissibles telles que le VIH/Sida, l’hépatite B, le papillomavirus (PVH), à la violence et l’exploitation sexuelle.

De plus en plus de jeunes filles se lancent dans cette activité par manque de moyens. Selon les explications d’une personne contactée, les causes sont nombreuses. « J’étais obligée de me lancer dans cette activité pour obtenir rapidement de l’argent afin de venir en aide à ma maman qui était hospitalisée ». Pour une autre, « aucune raison ne pourrait justifier cette activité ».

Selon un rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) sur la santé sexuelle et reproductive, « la prostitution est courante au Gabon plus précisément dans la capitale Libreville où, de nombreuses citoyennes livrent leurs corps en échange d’argent, selon des critères bien définis. Leurs cibles, sont les hommes de tout âge confondu ».

Ces dernières exposent ainsi leurs corps, mais aussi les personnes qui les côtoient, notamment leurs partenaires et enfants, aux maladies pouvant nuire totalement à leur santé, tant sur le plan physique que moral. C’est le cas du VIH Sida qui prend de l’ampleur. Au cours d’une enquête démographique et de santé du Gabon en 2012 (EDSG-II), 5 459 femmes de 15-49 ans et 5 533 hommes de 15-59 ans ont été testés au VIH. Parmi ces personnes, 4,1 % de 15-49 ans avaient été déclarées infectées par le VIH/Sida.

Le rapport indiquait également que « la prévalence du VIH est six fois plus élevée chez les jeunes femmes de 15-24 ans (2,4 %) que chez les jeunes hommes (0,4 %) du même groupe d’âges ».

Sur les réseaux, les professionnels de sexe y sont, postant des images d’elles vêtues indécemment, des prix de prestation et incitent également des jeunes filles à intégrer leur réseau de prostitution.

Bien que la prostitution soit interdite au Gabon, de nombreuses jeunes filles exercent sur les réseaux et incitent d’autres jeunes filles à en faire de même. « J’ai reçu un message d’un groupe de placement de Libreville, via mon Facebook, me demandant si je voulais intégrer leur groupe et m’expliquant combien je gagnerai si je le faisais. J’ai bloqué le compte de la personne avant de supprimer son contact » explique Inès.

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