Qui a osé dévaliser le domicile de l’ancien président Ali Bongo Ondimba ?

Dans la nuit du 26 au 27 novembre 2024, la résidence de l’ancien président gabonais Ali Bongo Ondimba, située à la Sablière, a été le théâtre d’un cambriolage inhabituel aux allures d’un film de James Bond. Les malfaiteurs ont contourné un dispositif de sécurité impressionnant pour s’emparer d’une vingtaine d’oiseaux rares et du stock de nourriture prévu pour leur entretien. Si ce vol d’espèces ornithologiques rares intrigue, il soulève également de nombreuses questions.

Incroyable mais vrai. Qu’il eût cru que le domicile, hautement sécurisé, d’Ali Bongo Ondimba, dernier président du Gabon en date, renversé par le coup de la libération du 30 août 2023, serait devenu si perméable au point d’être visité par des cambrioleurs habités d’un courage hors norme ? C’est dire que le lion aurait finalement perdu toutes ses dents ? Car, au vu de ce qui vient de se produire chez l’ancien chef de l’Etat gabonais, c’est le moins que l’on puisse demander.

Cet acte peu commun, soulève de ce fait plusieurs interrogations : comment des individus ont-ils pu déjouer un système de surveillance rigoureux, composé des membres de la Garde républicaine, qui rendent leur présence perceptible par des véhicules blindés visibles à l’entrée du domicile, et des caméras à la pointe de la technologie ? Pourtant, ces mesures de sécurité n’ont pas suffi à empêcher cette effraction digne d’un film hollywoodien.

En effet, parmi les espèces disparues figurent des perroquets, des flamants roses, un touraco, des aras et un Kéa, espèce endémique de la Nouvelle-Zélande. Cette collection unique faisait partie des particularités du jardin d’Ali Bongo. Pourquoi avoir ciblé des volatiles au lieu d’objets précieux plus faciles à écouler ? Un détail qui laisse plutôt perplexe.

Ali Bongo, qui vit déjà une situation délicate après sa destitution, aurait exprimé des inquiétudes quant à sa sécurité personnelle. Si des intrus ont pu accéder à sa résidence malgré un dispositif de protection impressionnant, que dire des risques encourus par ce dernier lui-même ? Cet incident met en lumière la fragilité de la sécurité des personnalités politiques dans un contexte post-transition.

La singularité de ce cambriolage laisse aussi planer le doute sur l’identité des auteurs. Sont-ils motivés par le désir de collectionner ces espèces rares ou bien il s’agira de les écouler sur le marché noir ?

Alors que les enquêtes se poursuivent, cette affaire interpelle sur la recrudescence des actes de banditisme que connait le Gabon depuis lors et qui finalement peuvent toucher également les lieux ou personnalités les mieux protégés du pays. Les réponses aux questions soulevées permettront certainement de mieux comprendre les dessous de cet incident. Wait and see.

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