
Le 14 septembre 1960, le colonel Joseph Mobutu (plus tard Mobutu Sese Seko) organise un coup d’État avec l’aide de Joseph Kasavubu et accède lui-même au pouvoir. Des évènements vont entraîner l’arrestation de Patrice Lumumba, accusé par Mobutu d’être derrière des appels d’incitation à la rébellion dans les rangs de l’armée, en plus des autres faits qui lui sont reprochés. Finalement, il sera exécuté entre le 17 et le 18 janvier 1961, avec d’autres compagnons, malgré notamment des pressions venant de partout, demandant sa libération. Soixante ans après, la République Démocratique du Congo et la Belgique travaillent ensemble pour faire condamner les coupables.
Depuis quelques jours, l’actualité autour de l’assassinat de Patrice Lumumba reste dominée par la réquisition du parquet fédéral belge, demandant le renvoi, devant le tribunal correctionnel de Bruxelles, de l’ancien diplomate belge Etienne Davignon, dans le cadre de l’enquête ouverte par rapport à cet assassinat. Ainsi, la responsabilité revient désormais à la Chambre du conseil, qui doit à présent donner son aval pour la tenue d’un procès. Considéré comme un héros de l’indépendance Congolaise, la mémoire de Patrice Lumumba pourrait être honorée à travers cette décision. De fait, le parquet fédéral belge souhaite qu’un procès puisse enfin se tenir, si possible en 2026. La Belgique, il faut le dire, pourrait également être poursuivie pour « crime de guerre ».
Quoi qu’il en soit, certaines autorités belges sont déjà dans le collimateur de la justice, comme l’ancien diplomate belge Etienne Davignon âgé aujourd’hui de 92 ans. Celui-ci devrait être présenté à nouveau devant le tribunal correctionnel de Bruxelles, selon l’annonce d’hier du parquet. Le renvoi en procès est demandé notamment pour « détention et transfert illicite » de Lumumba au moment où il avait été fait prisonnier, et pour « traitements humiliants et dégradants » à son endroit.