Vladimir Poutine s’est posé lundi soir en garant de la paix intérieure en Russie, assurant avoir évité un bain de sang, lors de sa première déclaration publique depuis la brève rébellion de Wagner, que son chef Evguéni Prigojine a justifiée pour sauver le groupe paramilitaire et non s’emparer du pouvoir.
« Dès le début des événements, des mesures ont été prises sur mes instructions directes afin d’éviter une grande effusion de sang », a affirmé le président russe dans une courte adresse télévisée à la nation, en accusant l’Ukraine et l’Occident de souhaiter « une telle issue fratricide ».
Peu avant, son homologue américain Joe Biden avait à l’inverse assuré que les Occidentaux n’étaient « pas impliqués » et n’avaient « rien à voir avec ces événements », qualifiés de « problème interne à la Russie ».
Remerciant les Russes pour leur « résilience », leur « unité » et leur « patriotisme », Vladimir Poutine a déclaré que « cette solidarité citoyenne avait montré que tout chantage (…) était voué à l’échec ». Il a une nouvelle fois accusé le patron de Wagner, sans le nommer, d’avoir « trahi son pays et son peuple » tout en « mentant » à ses hommes.