S’exprimant sur le devenir des recommandations du Dialogue National Inclusif (DNI), le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, a définitivement rassuré ceux qui l’appellent à revoir certaines suggestions du rapport final, jugées émotives, et difficilement applicables.
Un extrait de sa prise de parole ce mercredi, devant des investisseurs français, lors du 1er Forum économique Gabon-France, allait dans ce sens. Extrait : « Je comprends que certaines conclusions du Dialogue National Inclusif peuvent vous déranger, mais ce ne sont que des recommandations qui n’ont pas automatiquement force de loi.«
« La démocratie suppose de laisser les gens s’exprimer librement. Ils (les Gabonais) se sont exprimés au Dialogue. Il revient maintenant aux Comités mis en place (Comité Constitutionnel, Comité de Suivi et d’Evaluation et Comité de Surveillance), constitués d’éminents magistrats, de faire le tri; au Gouvernement et au Parlement de transformer en lois et règlements ce qui peut l’être, en tenant compte de la légalité, de l’efficacité et des engagements internationaux du Gabon, tout en préservant notre souveraineté et notre indépendance économique.«
A travers cette sortie, le chef de l’État fixait ses interlocuteurs sur le fait que la réappropriation de l’économie gabonaise ne se fera pas dans le chauvinisme. Encore moins dans le rejet de l’investisseur étranger, comme certains auraient pu le penser.
Dans la même veine, Brice Clotaire Oligui Nguema rassurait une partie de la classe politique gabonaise qui enchaîne les sorties médiatiques depuis la fin du DNI, en demandant le recadrage de certaines résolutions. Dans leur ligne de mire, la question des Gabonais de souche pour accéder à certains postes à responsabilité, la suspension des partis politiques, et leur regroupement en quatre blocs idéologiques. C’est dire que rien n’est acté pour l’heure. Et que les véritables tamis de ces résolutions seront la conformité avec la loi et les engagements du Gabon à l’international.
D’ailleurs, le projet de Constitution issu de ces résolutions d’Angondjé devra être validé par référendum.