
Depuis quelque temps, les autorités ont compris l’intérêt d’améliorer les capacités techniques des équipes du ministère des Travaux publics dédiées à l’entretien routier. Une option salvatrice dont les résultats bientôt visibles.
Face à l’urgence d’une remise à niveau du réseau routier, le gouvernement, par le truchement du ministère en charge des Travaux publics, continue de se rééquiper. Hier, une douzaine d’engins lourds ont acquis auprès de l’entreprise Sodim TP basée à la zone industrielle d’Oloumi, pour un montant global de 1,7 milliard de nos francs.
Derrière, l’objectif est double. Primo, il s’agit d’œuvrer au maintien du trafic en direction des localités où l’on signale la menace d’une coupure, ou de le rétablir dans les zones où il a été interrompu. C’est indéniable si l’on tient à préserver les échanges entre Libreville (zone de consommation) et les lieux de production, c’est-à-dire l’hinterland.
Le deuxième objectif repose sur le choix stratégique fait par les gouvernants. En effet, sans pourtant tourner définitivement à l’entreprise dont les prestations sont cependant onéreuses, les décideurs, en tête desquels le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, ont compris le bienfondé de renforcer les capacités opérationnelles des équipes du ministère technique des Travaux publics pour solutionner le problème de détérioration continue du patrimoine routier national qui est à 80% non revêtu et pas entretenu plus d’une décennie durant.
Un retour aux fondamentaux dont la finalité est, au-delà de la remobilisation de la régie conduite par la Direction générale des routes et aérodromes (DGERA), de réduire les dépenses publiques dans ce secteur. Un choix donc économique, à l’heure du rationnement et de la rationalisation des ressources en vue de leur utilisation plus efficiente.
Le rééquipement de la régie apparaît donc comme la meilleure solution pour la pérennité de l’entretien routier à des coûts plus raisonnables. L’illustration peut être sur le tronçon Alembé-Lopé-Mikouyi où il faut au gouvernement plus de 5 milliards de FCFA pour faire entretenir quelques 308 Km par les entreprises. Avec la contrainte de disposer de cette somme chaque année, pour son maintien permanent en bon état.
Si l’on a pu acquérir une douzaine d’engins de BTP avec 1,7 milliard, avec l’enveloppe consacrée à l’entretien en entreprise, l’on pourrait régler une partie du problème que pose les routes en terre, grâce à la régie. En ayant à l’esprit que les engins qui seront achetés avec ces fonds vont servir longtemps s’ils sont bien maintenus.