
Le référendum qui pointe à l’horizon et dont le processus électoral s’est ouvert le 6 novembre dernier, avec notamment le lancement officiel de la campagne référendaire, est une période cruciale durant laquelle les égaux de certaines personnalités publiques, présidents de partis politiques ou membres du gouvernement, c’est selon, se dévoilent dans le seul but d’attirer des votes soit pour le ‘’OUI’’ ou le ‘’NON’’. Et ceci peut entrainer certains, à des débats publics comme c’est le cas sur certains médias. Ainsi donc, Alain Claude Bilie-By-Nze a lancé un appel à Raymond Ndong Sima pour un affront public sur leur différente position concernant la nouvelle Constitution.
Suivre des débats télévisés ou des prises de parole sur certains médias gabonais n’est plus un fait rare, surtout en cette période hautement sensible de campagne référendaire. Lors de ces moments, chaque acteur politique n’hésite pas à déverser, sur la place publique, des arguments en faveur du ‘’OUI’’ ou du ‘’NON’’, l’obédience politique de chacun l’obligeant à une certaine posture.
Cependant, surpris ont été nombre d’observateurs de la vie politique nationale, de voir l’ancien premier ministre du régime d’Ali Bongo Ondimba, Alain Claude Bilie-By-Nze, lancer un appel ouvert à l’actuel premier ministre de la Transition Raymond Ndong Sima, pour un débat public. L’objectif d’une telle invite étant sans doute d’appâter le plus grand nombre d’électeurs à la cause défendue par l’un ou l’autre.
En effet, c’est au cours de son récent meeting, tenu au quartier GP, dans le 6ème arrondissement de la commune de Libreville, que le président de la plateforme ‘’Ensemble pour le Gabon’’, Alain Claude Bilie-By-Nze, a appelé à un débat public, trois personnalités de la vie politique nationale, à savoir : Raymond Ndong Sima, Alexandre Barro Chambrier et, dans une large mesure, le président de la Transition Brice Clotaire Oligui Nguema.
Un appel qui n’a visiblement pas enchanté le premier cité, qui, dans une publication, n’a pas manqué de répondre à Alain Claude Bilie-By-Nze en des termes peu flatteurs. « Le procédé est grossier et presque amusant, tant sur la forme que sur le fond », peut-on lire de la déclaration de Raymond Ndong Sima.
C’est donc sans grande surprise que la réponse de l’ancien premier ministre du pouvoir déchu ne s’est pas faite attendre. En effet, Alain Claude Bilie-By-Nze a finalement réagi à la publication de son chalenger à travers un post sur Facebook : « mais de quoi a-t-il peur ? ».
Une réponse, sous forme de piques, qui n’arrange visiblement pas les choses, mais tend plutôt à forcer la main à Raymond Ndong Sima, qui lui souhaite qu’une procédure légale soit entamée par son interlocuteur pour que ce débat soit possible. Le but étant bien entendu d’édifier les populations sur le projet de Constitution soumis à leur approbation le 16 novembre 2024. Pour l’heure, wait and see.