A la veille du Référendum constitutionnel du 16 novembre prochain, l’ancien candidat à la présidentielle d’août 2023, élection qui a abouti à l’avènement du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), Albert Ondo Ossa s’est exprimé sur sa position. Une prise de parole qui ne s’est pas éloignée de son discours habituel par rapport au contexte politique que traverse le Gabon depuis bientôt deux ans.
Albert Ondo Ossa n’a pas fait dans la dentelle par rapport à sa position. En effet, il a appelé à voter » NON » lors du scrutin de samedi prochain. Une décision qui, selon lui, au-delà du rejet du projet de nouvelle Constitution, symbolise également le refus de céder à un système de pouvoir « prédateur », « corrompu » et sans « légitimité ».
En outre, il a estimé que voter « NON » est un engagement envers le Gabon, car cela permet de sauver le pays des griffes d’un pouvoir » illégitime ». La consultation populaire de demain, organisée par le CTRI et son principal dirigeant Brice Clotaire Oligui Nguema, serait une farce pour Albert Ondo Ossa. Aussi, a-t-il déclaré que les actions menées par les autorités de la Transition résultent d’une situation qui ne prend pas en compte les règles de droit : « leur existence et tous les actes qu’ils posent procèdent d’une situation de fait, d’une situation de non-droit et même de déni de droit », indique-t-il.
Au vu des points évoqués, le professeur titulaire d’Economie à l’Université Omar Bongo (UOB) met en garde contre un vote du « OUI » qui serait, à le croire, sans conviction ou réelle maîtrise des enjeux liés à ce choix : « voter oui serait accepter de vivre sous l’oppression d’une élite corrompue, qui dilapide les ressources du pays et maintient le peuple dans la misère », estime-t-il.
Pr Albert Ondo Ossa a conclu son intervention en invitant chacun à aller massivement faire entendre sa voix en faveur du « NON » qu’il juge être un choix utile et nécessaire.