22 novembre 2024

Référendum : Dynamique unitaire favorable au « NON » en guise de protestation contre l’impunité

La centrale syndicale de Jean Rémi Yama, Dynamique unitaire (DU), a effectué une sortie hier afin de livrer sa position par rapport au nouveau projet de Constitution, à quelques jours de l’ouverture de la campagne officielle et en prélude au scrutin référendaire du 16 novembre 2024.

C’est sans détour et sans langue de bois que Dynamique unitaire s’est prononcée sur la future Constitution du Gabon. La plateforme estime que ce projet n’est que le résultat de la dérive de la gouvernance politique. En effet, pour cette centrale syndicale, voter ‘’NON’’ serait le moyen adéquat qui pourrait permettre de rectifier le tir et revenir sur des meilleures bases.

Bien que favorable pour le ‘’NON’’, DU réaffirme tout de même son soutien au Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) et à la Transition en cours, au-delà des points d’ombres évoqués au sortir de son analyse du projet. Car, la plateforme juge le projet non-conforme à sa vision du Gabon nouveau à laquelle le mouvement aspire. C’est pourquoi, DU s’est alignée sur les pas de Jean Rémy Yama, qui avait voté contre l’avant-projet de Constitution soumis au parlement de la Transition.

Pour Dynamique Unitaire, le pays doit être dans une vision du Gabon où la séparation des pouvoirs est clairement définie dans la loi fondamentale, pour espérer la liberté de la justice. « L’indépendance de la Justice demeure un des principaux combats que nous croyions gagner avec l’avènement du CTRI », s’est exprimé Roger Ondo Abessolo, le président intérimaire de Dynamique unitaire.

De plus, la plateforme a également fait remarquer qu’au lieu de la consécration de la séparation des pouvoirs, il y a plutôt consécration du despotisme à travers un « super-président de la République qui fait main basse sur les pouvoirs législatif et judiciaire », selon sa déclaration. Le mouvement a appuyé son argumentaire sur la base de l’article 62 du nouveau projet de Constitution, où le président de la République peut prononcer la dissolution de l’Assemblée nationale, sans que ce dernier ne puisse subir la même démarche, car n’étant pas prévue par ledit projet.

DU estime, enfin, que le texte laisse planer le règne de l’impunité qui risque de s’accroître avec l’article 170. Une loi d’amnistie est prévue pour les acteurs des évènements allant du 29 août 2023 à l’investiture du président de la Transition, une disposition que DU n’en saisit pas l’intérêt.

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