Après plus de deux décennies de fermeture, les écoles provinciales de formation et d’action sanitaire et sociale (EPFASS) de Mouila, Oyem et Makokou rouvriront leurs portes le 02 décembre 2024. Cette annonce a été faite par le ministre de la Santé, Pr Adrien Mougougou, lors d’une récente conférence de presse. Cette rentrée marque un tournant majeur dans la formation du personnel de santé et des affaires sociales au Gabon, répondant à un besoin pressant de renforcement des capacités humaines dans le secteur.
Le ministre a précisé que la rentrée sera légèrement décalée à Makokou, où les travaux de rénovation des bâtiments sont encore en cours. Ces infrastructures flambant neuves, financées et réalisées par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), devraient être prêtes à accueillir les élèves deux semaines après la date initialement prévue. Cette initiative de réhabilitation et de modernisation témoigne de la volonté du gouvernement de réinvestir dans la formation sanitaire régionale.
Les élèves admis dans ces établissements sont issus d’un concours organisé en mars 2023 sous l’ancienne administration. Le ministre a souligné que cette décision visait à garantir l’équité et la transparence, excluant toute possibilité de nouveaux recrutements ou concours. Ce choix stratégique assure un redémarrage rapide des activités pédagogiques sans compromettre les principes de justice et de méritocratie.
L’EPFASS de Mouila, entièrement rénovée et dotée d’un internat, accueillera 150 élèves : 120 pour la formation d’aides-soignants et 30 pour celle des auxiliaires des affaires sociales. À Oyem et Makokou, 100 places ont été attribuées, dont 80 pour les aides-soignants et 20 pour les auxiliaires. Ces chiffres reflètent une volonté d’optimiser les capacités de formation tout en tenant compte des besoins spécifiques de chaque province.
Cette réouverture des EPFASS est accueillie comme un soulagement pour les hôpitaux publics du pays, confrontés à une pénurie croissante de personnels d’appui. « Les structures sanitaires souffrent énormément du manque de personnel, notamment les aides-soignants, dont la moyenne d’âge dépasse les 50 ans », a déclaré le ministre. Selon lui, cette situation affecte la performance des hôpitaux, où une main-d’œuvre plus jeune est devenue essentielle pour assurer un service de qualité.
En réhabilitant ces écoles, le gouvernement espère non seulement renforcer les effectifs dans les structures de santé, mais aussi offrir aux jeunes une opportunité de contribuer au développement sanitaire et social du pays. La reprise des activités dans les EPFASS marque ainsi une étape décisive vers une amélioration durable du système de santé gabonais.