
Il y a plusieurs semaines de cela, les consommateurs et les agents de l’entreprise Foberd Gabon ont constaté la fermeture, par l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (AGASA), de plusieurs établissements appartenant à cette société, pour plusieurs manquements observés. La décision prise les 4 et 5 décembre dernier avait été accueillie avec beaucoup d’enthousiasme par certains, quand d’autres cherchaient, cependant, à comprendre ce qui semble être une affaire rocambolesque, au vu des griefs portés contre Foberd Gabon. C’est dans ce contexte que l’agence a livré des précisions par rapport à la situation.
Ce sont plusieurs établissements appartenant au Groupe Foberd Gabon qui ont été visités par les agents l’AGASA, et dans certains cas, accompagnés par les éléments de la Direction générale des services spéciaux (DGSS). Au bout des investigations sur le terrain, l’agence s’est prononcée sur une fermeture des sites, à l’instar de ceux situés à Owendo. Il s’agit, entre autres, d’entrepôts frigorifiques, de l’usine Sofavin et Coca-cola Bottling Company.
Les conditions de conservation, de production ou d’entretien de ses produits destinés à la vente auprès des consommateurs, n’ont pas ravi les agents déployés pour l’inspection. Des conditions d’hygiène alimentaire qui pourraient engendrer un risque de santé publique. Plus troublant encore, certains produits alimentaires ont atteint leur date limite de consommation depuis plusieurs mois déjà, mais ces derniers n’ont toujours pas été retirés du circuit.
Les stratagèmes ont été vite déjoués, car lesdits produits étaient conservés dans un entrepôt à l’abri des regards, puis ils étaient reconditionnés pour être remis sur le marché en tant que « produits de second choix », dénomination codée des produits avariés reconditionnés.
Au vu de ces nombreuses infractions, et en réponse à la violation de l’article 46 du code de procédure pénale, sur la mise en danger d’autrui, les entrepôts de l’entreprise Foberd Gabon ont été mises sous scellés. Et la décision concerne non seulement ceux de Libreville, mais aussi à l’intérieur du pays, où des infractions similaires ont été enregistrées. À l’instar des entrepôts d’Oyem, dans la province du Woleu-Ntem, ou à Port-Gentil dans la province de l’Ogooué-Maritime.