Scène horrible de Nzeng-Ayong : appliquer la loi dans toute sa rigueur

Au-delà du sort que l’on pourrait imaginer à l’encontre d’Adrien Moussavou, coupable de l’agression de dame Aurélie à l’aide d’une arme blanche, l’article 249 du Code pénal gabonais prévoit des sanctions contre les témoins inactifs.

A bien des égards, la scène survenue dernièrement à Nzeng-Ayong ressemble à l’attitude d’un individu possédé par les forces du mal. Elle montre dame Aurélie G (57 ans), sauvagement agressée au couteau par Adrien Moussavou, Gabonais âgé de 36 ans.

N’eut été l’intervention instinctive du cousin de ce dernier, l’on serait probablement en train d’organiser les obsèques de la quinquagénaire aujourd’hui. Laquelle aurait pu laisser malheureusement des proches inconsolables.

C’est pourquoi la justice devrait aller bien au-delà de l’interpellation du forcené, de son audition et, assurément, de son placement sous mandat de dépôt à la grande maison de Libreville. Aller loin c’est, primo, appliquer le droit dans toute sa rigueur à l’encontre d’Adrien Moussavou.

Un détraqué contre lequel il sera retenu, selon des sources judiciaires, notamment la « mise en danger de la vie d’autrui » et le délit de « coups et blessures volontaires ». Le tout avec préméditation. Des faits prévus et punis par le Code pénal gabonais.

Mais le furibond André Moussavou ne devrait pas être le seul à répondre devant la justice. Les badauds devraient être aussi inquiétés, en application des dispositions de l’article 249 du Code pénal gabonais sur la non-assistance à personne en danger, qui est le fait de ne pas porter secours à quelqu’un qui est en péril.

La loi précitée dispose que « toute personne qui s’abstient de porter secours commet une infraction. Dès lors, elle est susceptible d’une incarcération pouvant aller jusqu’à 5 ans et d’une amende d’un million de FCFA, ou de l’une des deux peines ».

L’application de cette disposition est d’autant plus nécessaire qu’il est question d’inciter à la solidarité entre les citoyens. Car, une fâcheuse manie s’est installée au Gabon : plutôt que voler au secours à une personne en détresse, des témoins d’une scène horrible préfèrent l’immortaliser en la filmant.

L’on a coutume de dire que « la loi est dure, mais c’est la loi ». Et dans le cas d’espèce, pour qu’il y ait non-assistance à personne en danger, selon la loi pénale, il faut que l’intéressée fasse face à un péril grave et imminent qui menace son intégrité corporelle ou son bien-être moral.

Il faut également que le témoin ait conscience de ce danger ou qu’il s’abstienne volontairement d’intervenir pour empêcher qu’un crime (infraction la plus grave punissable par une peine de prison) ou qu’un délit soit commis contre l’intégrité corporelle de la victime. En regardant la vidéo de l’agression d’Aurélie G., tous ces éléments sont réunis pour poursuivre les témoins de la scène.

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