
Le personnel de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne (Asecna) en Afrique, notamment à Madagascar et au Gabon, menace de déclencher une grève générale dans les prochains jours. Cette mobilisation, qui s’inscrit dans un contexte de revendications salariales et de meilleures conditions de travail, pourrait gravement perturber la navigation aérienne et les services météorologiques dans le pays.
Selon des sources proches des syndicats, le mécontentement des employés découle principalement d’un manque de dialogue avec les responsables de l’Asecna. Les travailleurs dénoncent l’absence de revalorisation salariale malgré une inflation galopante, ainsi que des conditions de travail jugées inadéquates. En outre, des retards dans le versement des primes et une gestion qu’ils qualifient d’arbitraire auraient exacerbé la frustration du personnel.
Les conséquences potentielles de cette grève seraient considérables pour le pays. En effet, l’Asecna assure non seulement la gestion de l’espace aérien gabonais, mais également des services essentiels tels que la météorologie, indispensable pour les vols civils et militaires. Une paralysie de ces activités pourrait entraîner l’annulation de vols, des pertes économiques importantes et des perturbations dans les liaisons nationales et internationales.
Pour prévenir ce scénario, des négociations seraient en cours entre les syndicats et la direction de l’Asecna. Cependant, les représentants syndicaux restent sceptiques quant à la volonté réelle des dirigeants d’apporter des réponses concrètes à leurs doléances. « Nous ne voulons pas en arriver là, mais si nos revendications ne sont pas entendues, nous n’aurons d’autre choix que de durcir le ton », a déclaré le porte-parole du syndicat.
Face à cette situation critique, les autorités gabonaises pourraient être amenées à intervenir pour désamorcer la crise. Le secteur aérien étant un pilier de l’économie nationale et un outil clé pour l’intégration régionale, une solution rapide et durable est impérative. Reste à voir si les parties en conflit parviendront à un compromis ou si le Gabon se prépare à une perturbation majeure de son espace aérien.