Rudain-Frayse OKANA 
Depuis quelques années, une tendance émerge au Gabon, l’utilisation croissante de produits assombrissant les vitres de véhicules. Cette pratique, qui concerne aussi bien les véhicules à usage de taxis que certains véhicules personnels, soulève des questions en matière de sécurité routière et de réglementation.
L’assombrissement des vitres est devenu une mode pour de nombreux conducteurs. En effet, les raisons évoquées sont : la protection contre la chaleur, l’amélioration de l’esthétique du véhicule et la préservation de l’intimité des passagers. Cependant, cette tendance s’accompagne d’une augmentation des préoccupations concernant la sécurité. Dans la mesure où, les vitres trop teintées peuvent réduire la visibilité tant du conducteur que des autres usagers de la route, augmentant ainsi le risque d’accidents. Ce qui pose un problème particulier, dans un contexte urbain où le trafic est de plus en plus dense.
Ainsi, pour éviter les collisions, la vigilance est essentielle. De plus, dans le cas des taxis, où la sécurité des passagers doit être une priorité absolue, cette pratique peut devenir encore plus problématique. Car, pour certains usagers, emprunter le taxi avec des vitres teintées pourrait s’avérer dangereux, alors même que certaines rumeurs d’enlèvement ont souvent cours dans le pays.
Toutefois, l’usage des ‘’films teintés’’ ou de produits assombrissant les vitres est encadré au Gabon par des dispositions juridiques strictes. Et ce conformément à l’arrêté n°1/MTMM/DT du 25 janvier 1982 où il est formellement interdit d’utiliser ces produits sur les taxis. Cette réglementation vise à garantir, en effet, une visibilité adéquate pour tous les usagers de la route, à prévenir les comportements dangereux liés à une mauvaise visibilité et à protéger les personnes qui pourraient emprunter ces moyens roulants, surtout de nuit.
