Depuis 4 ans, la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) connaît une détérioration de sa situation financière, consécutive aux résultats déficitaires dus, d’une part, à la stagnation de son chiffre d’affaires et, d’autre part, à la forte augmentation des charges imputables à la croissance de production en électricité et en eau potable.
Le directeur général de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), Joël Lehman Sandoungout, n’a pu s’échapper aux questions pertinentes posées lors de son entretien accordé au journal l’Union. Notamment celle relative à la situation financière de l’entreprise dont il a la charge.
En effet, pour ce dernier « la situation financière de la SEEG n’a cessé de se dégrader depuis 2020 jusqu’à maintenant« . En clair, la situation financière à laquelle fait face cette société s’apparente aux travaux des Danaïdes dont la tâche est absurde et sans fin.
Par ailleurs, Joël Lehman Sandoungout relève le fait que la forte augmentation des charges consécutives à la croissance de production en électricité et en eau potable, mais aussi l’inflation, est là une des raisons qui explique la situation financière décroissante dans laquelle se trouve la SEEG. Selon toute ressemblance, l’entreprise est condamnée à remplir un tonneau sans fond, à l’aide d’une cruche percée en puisant de l’eau à une source tarie. Un bénéfice du doute qu’on pourrait lui accorder, vu la qualité du service qu’offre ladite société.
Aussi conclut-il que « les performances des capacités opérationnelles sont également en constante dégradation, les rendements de facturation n’atteignent pas les 50% en eau (…) C’est-à-dire que moins de 50% de l’eau produite est facturée. Le recouvrement des créances auprès des clients n’est pas efficace« .