Environ 210 personnes restent par ailleurs portées disparues selon le décompte annoncé par les autorités locales, mais les espoirs de retrouver des survivants près de cinq jours après la catastrophe sont de plus en plus minces. La tâche des secouristes devait être rendue plus ardue encore par les conditions météorologiques.
Le tremblement de terre de magnitude 7,6, survenu dans l’après-midi du 1er janvier dans la péninsule de Noto, a dévasté cette étroite bande de terre d’une centaine de kilomètres de long qui s’avance dans la mer du Japon, provoquant des glissements de terrain et faisant s’effondrer bâtiments et routes. La secousse, ressentie jusqu’à Tokyo, à 300 kilomètres de là, a aussi déclenché un tsunami : des vagues de plus d’un mètre de hauteur ont frappé les côtes à certains endroits, balayant des habitations et des routes en bord de mer et jetant des bateaux à l’intérieur des terres.
En effet, plus de 25 000 foyers toujours sans eau et 70 000 sans électricité, 30 000 personnes étaient réfugiées, samedi, dans quelque 350 centres d’évacuation selon le département d’Ishikawa, où est située la péninsule de Noto, dans des conditions souvent précaires, en particulier dans les zones les plus difficilement accessibles
« Nous faisons de notre mieux pour mener des opérations de sauvetage dans les villages isolés (…). Cependant, la réalité est que leur isolement n’a pas été résolu autant que nous le souhaitons », a admis vendredi Hiroshi Hase, le gouverneur d’Ishikawa. Près de 25 000 foyers étaient par ailleurs toujours privés d’électricité et plus de 70 000 habitations étaient sans eau samedi matin dans ce département et deux autres situés plus au nord.
Ce séisme, suivi par des centaines de répliques d’intensité plus faible, a été qualifié par le premier ministre, Fumio Kishida, de « plus grave catastrophe » de Reiwa, l’ère nippone qui s’est ouverte en 2019 avec l’accession au trône de l’empereur japonais Naruhito. Plusieurs pays, dont les Etats-Unis ou la France, ont proposé de l’aide au Japon, et beaucoup ont présenté leurs condoléances, y compris la Chine et la Corée du Nord, dont le dirigeant Kim Jong-un a exprimé sa « profonde compassion » dans un message adressé à M. Kishida.