C’était une possibilité il y a encore quelques jours, c’est désormais une réalité. En effet, plus de cinq mois après son accession à la fonction suprême, le président Sénégalais, Bassirou Diomaye Faye a, à plusieurs reprises été confronté au blocus des Parlementaires.
N’ayant d’autres alternatives, ce dernier a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale, lors d’une adresse à la nation, hier jeudi 12 septembre 2024, et fixé la date du 17 novembre pour les élections législatives.
Fortement critiqué par le camp de l’ex-président, Macky Sall qui garde la majorité parlementaire, Diomaye Faye va, avec cette dissolution tenter de se donner une majorité stable pour gouverner.
«Je dissous l’Assemblée nationale pour demander au peuple souverain les moyens institutionnels qui me permettront de donner corps à la transformation systémique que je leur ai promise. Aujourd’hui plus que jamais l’heure est venue d’ouvrir une nouvelle temporalité à notre quinquennat», a déclaré à la télévision nationale le chef de l’État de 44 ans.
Selon Bassirou Diomaye Faye, les blocages des derniers jours à l’Assemblée l’ont convaincu que « le gage d’une collaboration franche avec la majorité parlementaire (…) était une illusion. Celle-ci ayant décidé de se détourner du Peuple pour promouvoir le culte du blocage et ainsi entraver la mise en œuvre du projet sur la base duquel j’ai été élu« , a-t-il indiqué.
C’est donc pour mettre fin à ce blocus qu’il a mis en action l’article 85 de la constitution Sénégalaise, qui confère au président de la République le pouvoir de dissoudre l’Assemblée nationale.