Grace Divine 
Depuis le début de la présente session criminelle ordinaire, 26 cas d’assassinat et 32 viols sur des enfants filles de moins de 15 ans sont débattus à la barre.
La vie d’autrui n’a aucune valeur pour certains ? La question vaut son pesant d’or, à en juger le nombre de cas de meurtres débattus tout au long de cette session criminelle ordinaire de la Cour d’appel judiciaire de Libreville. Soit 26 au total, sur les 100 affaires inscrites au rôle.
En d’autres termes, 26 personnes ont perdu la vie, non pas par maladie ou accident de la circulation, mais du fait d’individus conscients de leurs actes. Pourtant, à l’analyse des faits, les meurtriers pouvaient bien se passer de tels actes. A l’image des trois cas jugés la semaine dernière.
D’abord celui concernant Philippe Privat Moure (44 ans) qui, le 26 décembre 2017, avait tué froidement sa grand-mère nommée Claire Medza m’Obame, en lui donnant neuf coups de couteau au dos, à l’abdomen et au thorax. Simplement parce que celle-ci s’était interposée entre sa nièce et lui. Après l’avoir reconnu coupable d’assassinat, la juridiction de jugement l’a condamné à 16 ans de réclusion criminelle.
Il y a eu ensuite l’affaire Marc Saturnin Mfoubou, un jeune gabonais qui a écopé de 25 ans de réclusion criminelle pour le meurtre d’Antoine Mbouity, l’amant de sa petite amie, le 1er octobre 2018 à la Plaine-Ayeme Lauriane Milenzi. Enfin, il y a le cas Pavina Jasmine Mihiba Pambou, une mère de trois enfants qui avait tué le père de ceux-ci à l’aide d’un couteau de cuisine, à cause de sa jalousie maladive. Car, elle avait découvert qu’il entretenait une relation amoureuse avec une autre femme et que cette dernière lui avait même déjà donné un enfant.
Autant d’affaires jugées donc par la Cour criminelle devant un public qui a certainement regretté l’époque où la peine de mort était appliquée au Gabon. Bien entendu, il y a eu aussi 32 cas de prédation sexuelle sur des filles de moins de 15 ans.
