19 septembre 2024

Session criminelle spéciale : les supplications des avocats de Brice Laccruche Alihanga

Me Jean-Paul Moumbembé, Me Charles Henri Gey Bekale et leurs confrères, notamment à l’audience d’hier, ont imploré la clémence de la Cour criminelle spécialisée pour un arrêt jusqu’à nouvel ordre du procès de leur client dont l’état de santé se serait dégradé dans la nuit du mardi à mercredi.

Il faut dire que, tant à l’audience que dans un communiqué de presse parvenu à notre rédaction, les avocats de Brice Laccruche Alihanga, tout en exprimant leur «profonde préoccupation et leur indignation face à la situation critique de leur client actuellement admis en soins intensifs au Centre hospitalier universitaire d’Angondjé», n’ont de cesse de solliciter le report (et non la suspension) de l’audience de ce mercredi. Me Charles Henri Gey Bekale et consort ont en effet estimé que, la santé de leur client s’étant gravement détériorée dans la nuit d’hier à aujourd’hui, ne pouvait pas se présenter à la barre.

Pour eux, il ne s’agit nullement d’un stratagème pour «retarder l’échéance». D’autant plus que «sieur Laccruche Alihanga a dignement participé à ses deux précédents procès, malgré la dureté et l’épreuve que ces audiences ont représentées pour lui, compte tenu de son état de santé déjà fragile». A les en croire, «l’exigence de sa présence à ces procès a visiblement eu un impact dévastateur sur sa santé, le rendant aujourd’hui incapable de se présenter devant la Cour criminelle spécialisée».

«Actuellement inconscient, son état clinique est incertain et nous ne pouvons, à ce jour, prédire son évolution», souligne le collectif des avocats. Non sans déplorer «le manque d’humanité et de considération dont notre client a été victime en étant contraint de subir une série de procès, malgré son état de santé critique».

Aussi, ce même collectif appelle-t-il les autorités judiciaires à prendre en compte l’état de santé de Brice Laccruche Alihanga et à faire preuve d’humanité et de compassion en suspendant les procédures en cours jusqu’à ce que sa santé lui permette de participer équitablement à son procès. A cet effet, la Cour criminelle spécialisée a décidé de reprendre le présent procès le mardi 18 juin prochain. «Nous rappelons que le droit à un procès équitable, y compris le droit de pouvoir se défendre pleinement, est un droit fondamental consacré par les instruments juridiques nationaux et internationaux. En conséquence, nous demandons le report immédiat de l’audience prévue et l’octroi des soins médicaux nécessaires pour notre client», ont conclu les avocats de BLA.

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