Aux côtés de cinq autres accusés, l’ancien ministre des Transports sous Ali Bongo Ondimba répond des faits de recel de détournement de fonds.
Justin Ndoundangoye va attendre ce mardi pour connaître la décision de la Cour criminelle spécialisée sur son procès. Hier, peu avant 20 heures, la juridiction citée précédemment a décidé de sa suspension et de sa reprise aujourd’hui, avec la phase des plaidoiries.
L’ancien ministre des Transports est jugé pour des faits présumés de recel de détournement de fonds. À ses côtés, Ruben Ndzibe (ex-directeur général de la Marine marchande), Oscar Ndjao Nguemassa (chargé d’études), Steeve Franck Koumba (chargé d’études et point focal BOP), et Nziengui Nziengui (directeur provincial des affaires maritimes du Moyen-Ogooué) qui sont accusés de détournement des fonds publics.
Il s’agit d’un dossier lié à une somme de 138 400 000 FCFA décaissée en 2018 par le Trésor provincial de l’Estuaire pour les besoins de la Direction générale de la marine marchande (DGMM). Mais l’argent a finalement pris une autre destination.
À la barre, l’on apprend que l’argent était dédié au paiement des primes de décembre 2018. Informés que cela ne se ferait plus, les agents de la DGMM menaçaient d’entrer en grève.
Aussi, une partie de cet argent était-elle destinée au règlement des frais de visite des agents de l’administration précitée. Or, ce décaissement était devenu sans objet, dans la mesure où le paiement qui justifiait cette somme avait déjà été effectué.
Selon la Cour criminelle, voulant à tout prix satisfaire leurs besoins personnels, le directeur général de la Marine marchande et ses collaborateurs ont encore fait sortir les fonds, alors qu’ils pouvaient saisir le trésorier provincial de l’Estuaire pour demander simplement l’annulation de l’opération.
Les cinq accusés encourent 20 ans de réclusion criminelle et une amende de 100 millions de FCFA chacun, conformément aux dispositions des articles 141 et 312 du Code pénal.