22 novembre 2024

Setrag: un déraillement de trop

L’annonce vient d’être faite par la société concessionnaire du chemin de fer, suite à un nouveau déraillement d’un train minéralier.

Le trafic ferroviaire est à nouveau suspendu au Gabon. En cause, le déraillement du train minéralier n°3473 de la compagnie GSEZ, survenu ce vendredi 26 avril 2024, peu avant 9 heures, entre les gares de Milole et Lastoursville. Plus exactement au PK 476+958.

L’information a été donnée sur son site web par la Société d’exploitation du transgabonais (Setrag). L’entreprise concessionnaire du chemin de fer précise qu’il n’y a eu, heureusement, aucun blessé. Déplorant cependant l’endommagement de près de 300 mètres de voie et le déraillement de 26 wagons vides.

Le train en question se rendait à Franceville pour charger le minerai de manganèse exploité par Nouvelle Gabon Mining. Mais la Setrag ne donne aucune autre précision en lien avec les raisons de ce nouveau déraillement.

Elle évoque simplement la conséquence de ce nouvel accident, à savoir que les trains de voyageurs n°511 au départ de la gare d’Owendo et n°532 en partance de la gare de Franceville, ce même vendredi, sont annulés. «Des mesures commerciales ont été mises en place pour les voyageurs impactés, notamment, le remboursement des billets de train et le report de voyages», communique l’entreprise.

Non sans rassurer les usagers de ce que «les équipes techniques sont déployées sur les lieux de l’incident pour rétablir le trafic dans les meilleurs délais». Et que «la reprise des circulations fera l’objet d’une communication ultérieure».

Si elle laisse apparaître des changements en termes de promptitude dans sa communication, cette information de Setrag suscite tout de même des réactions au sein de l’opinion. Laquelle soutient que «la Setrag a de gros problèmes qui nécessitent un regard de la part du gouvernement».

Non sans relever « une anomalie grave » : l’Agence de régulation des transports ferroviaires (ARTEF), qui est le bras séculier de l’État pour veiller à la sécurité et des normes de ce mode de transport, est malheureusement dirigé par des cadres de la Setrag. Du coup, se pose un réel problème de conflit d’intérêt.

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