
L’accord de cession s’est fait le 11 avril dernier, sans grand bruit.
Ne pouvant plus sortir de la longue zone de turbulence dans laquelle l’avait plongée le déclin du cours du caoutchouc, et la concurrence déloyale accrue des huiles importées hors de la zone Cémac, la société Siat Gabon n’était plus en mesure d’assurer une production importante.
En effet, l’entreprise ne parvenait plus à tirer profit de ses activités (secteur de l’huile, hévéa et élevage), et ses pertes cumulées avaient réduit ses capitaux propres, qui représentaient alors moins de 50% du capital social.
« Depuis avril, nous sommes en pleine restructuration. Nous essayons de remettre les pendules à l’heure« , a assuré le directeur général, Stéphane Elessa.
Un mouvement d’humeur observé la semaine dernière par des agents de la nouvelle entreprise à Bitam rappelle que les choses ne sont pas encore totalement rentrées dans l’ordre. Ces derniers réclament deux mois de salaire impayé. Mais le directeur rassure que cette question sera bientôt réglée. « On part d’une situation où les comptes de 2021 et 2022 n’étaient pas arrêtés. Il y avait vraiment un gros travail à faire, et cela a été fait« , a-t-il déclaré.