Rudain-Frayse OKANA 
L’Afrique tient son nouveau « super banquier ». Le Mauritanien Sidi Ould Tah a été élu, jeudi 29 mai, président de la Banque africaine de développement (BAD) avec 76,18 % des voix, lors du troisième tour d’un scrutin organisé à Abidjan, siège de l’institution. Il succède au Nigérian Akinwumi Adesina, après un vote marqué par une forte participation et une large adhésion des pays membres.
Face à lui, le Zambien Samuel Munzele Maimbo n’a recueilli que 20,26 % des suffrages. « Je veux féliciter le Dr Sidi Ould Tah pour son élection réussie (…) Aujourd’hui, les gouverneurs ont choisi le leader qui, selon eux, va donner la vision de l’Afrique que nous voulons à ce moment décisif« , a déclaré le candidat dans un communiqué.
L’élection nécessitait une double majorité : celle de l’ensemble des 81 pays membres, dont 54 africains, et celle des seuls États africains. Sur ce second critère, Ould Tah a obtenu un score impressionnant avec 72,37 % des voix africaines.
Ancien ministre mauritanien de l’Économie et ex-directeur général de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (Badea), Ould Tah dispose d’une solide expérience dans la finance internationale. Il prend la tête d’une institution clé, créée en 1964, dont les ressources proviennent des contributions des États membres, des marchés financiers et des revenus de prêts.
Sa mission : poursuivre le développement du continent à travers des investissements durables, à un moment crucial pour l’Afrique.
