Le Gabon, comme beaucoup de nations africaines, hérite d’une riche tradition de mariages coutumiers, cérémonies ancestrales où les unions sont consacrées selon les pratiques traditionnelles et les coutumes locales.
Cependant, malgré son importance culturelle et sociale, le mariage coutumier n’a toujours pas été reconnu ou régularisé par les autorités gabonaises.
Cet acte qui joue un rôle déterminant dans la culture gabonaise en tant que symbole de tradition, de cohésion sociale et de continuité culturelle, est souvent accompagné de rituels significatifs qui renforcent les liens familiaux et communautaires. Pour de nombreuses familles, ce mariage représente également un moyen de préserver l’identité culturelle et les valeurs transmises depuis des générations.
Si les résolutions du Dialogue national inclusif (DNI) d’avril dernier ont mis en lumière son attachement sur le plan social, il n’est à ce jour pas légal.
En effet bien qu’en décembre 2020 l’Assemblée nationale ait adopté, lors d’une session plénière la proposition de loi portant reconnaissance légale et fixant le régime juridique du mariage coutumier en République gabonaise, cependant il n’en demeure pas moins qu’elle n’a toujours pas statué à cet effet.
Cette absence de reconnaissance complique également la gestion des droits de propriété, des successions et des droits des enfants nés de ces unions.