Rudain-Frayse OKANA 
Une nouvelle page semble s’ouvrir pour les greffiers gabonais. Après plusieurs années de revendications et de tensions sociales, le projet de loi portant statut particulier des greffiers a été adopté par les députés de la Transition, marquant une étape importante dans l’amélioration des conditions de travail au sein du corps judiciaire.
Défendu avec fermeté le mercredi 11 juin dernier par le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, chargé des Droits humains, Dr Séraphin Akure Davain, ce texte de loi vient répondre à une vieille doléance des greffiers. Ces derniers, longtemps laissés dans l’ombre malgré leur rôle clé dans le fonctionnement de la justice, voient enfin leurs efforts reconnus à travers ce statut spécifique.
Ce projet de loi, véritable motif de discorde dans le secteur judiciaire, a cristallisé plusieurs mouvements d’humeur au fil des années. Le Syndicat National des Greffiers du Gabon (SYNAGREF) et le Syndicat des Greffiers du Gabon (SGG), figures de proue de cette lutte syndicale, saluent unanimement cette adoption comme une victoire : « Il s’agit d’une avancée significative », ont-ils déclaré, remerciant les autorités pour leur engagement constant en faveur du mieux-être des agents judiciaires.
Cette adoption, effectuée dans le cadre d’une procédure d’urgence, constitue un pas décisif vers une sortie de crise amorcée il y a quelques semaines, après la levée du dernier mouvement de protestation. Le texte sera désormais transmis au Sénat pour adoption en des termes identiques, avant sa promulgation par le président de la République.
La reconnaissance du statut particulier des greffiers représente non seulement une amélioration tangible des conditions de vie et de travail des professionnels concernés, mais aussi un signal fort de la volonté des autorités de renforcer l’efficacité et la crédibilité de l’appareil judiciaire national.
