La représentation de la Banque mondiale au Gabon a présenté ce mardi à Libreville, la 3ème édition de la note de conjoncture économique du pays, sous le thème : « Réformes des subventions aux carburants ». À ce propos, la conclusion de l’institution financière est sans appel : les subventions aux carburants, qui coûtent près de 100 milliards FCFA à l’État chaque année, ne profitent pas aux nécessiteux, mais aux couches les plus aisées de la population.
L’institution de Breton Woods a ainsi invité le gouvernement à changer de méthode, pour ne pas donner l’impression de jeter de l’argent par la fenêtre. « Ce qu’il y a lieu de faire, c’est de procéder à une réforme, pour réorienter ces fonds vers les populations les plus nécessiteuses, après les avoir identifiées (…) », a conseillé la représentante-résidente de la Banque mondiale, Assiatou Diallo.
« Ce que nous suggérons au gouvernement gabonais, c’est de transiter vers d’autres mesures sociales, à l’instar de la mise en place de filets sociaux, qui permettraient non seulement de réduire le coût des aides, mais également de mieux atteindre la cible des subventions aux carburants« , a ajouté Sonia Barbara Ondo Ndong, également à la Banque mondiale.
Reste à faire évaluer la faisabilité de ces réformes Mais surtout, à espérer que celles-ci n’entraînent pas l’augmentation du prix du carburant à la pompe. Une dépense de plus en plus étouffante pour les ménages gabonais, qu’ils soient détenteurs d’un véhicule, ou usagers des taxis dont les prix sont naturellement adossés au coût du carburant.