Rudain-Frayse OKANA 
Le procès tant attendu de l’ancienne première Dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba Valentin et de son fils Noureddin Bongo-Valentin, pourrait ne jamais avoir lieu. Prévue pour le 10 novembre prochain, l’audience semble compromise après un nouveau rebondissement.
Selon une source judiciaire, les autorités gabonaises ont été officiellement notifiées par les avocats britanniques de la famille Bongo du changement de stratégie de leurs clients. Ces derniers, représentés par le cabinet Mishcon de Reya, devaient pourtant assurer leur défense en collaboration avec les conseils locaux. Mais le dossier prend désormais une tournure inattendue.
En effet, après une exfiltration vers l’Angola en compagnie de l’ex-président, Ali Bongo Ondimba, suscitant la colère des Gabonais et Gabonaises, Sylvia Bongo et Noureddin Bongo-Valentin semblent désormais dérober à la justice gabonaise. Tous deux sont inculpés pour des faits graves, notamment détournement de fonds publics, corruption, blanchiment d’argent ou encore falsification de la signature de l’ancien président de la République.
Ce procès qui suscite beaucoup d’intérêt dans l’opinion publique et symbolise la lutte des autorités semble aujourd’hui compromis. Le retrait de Sylvia et Noureddin constitue un coup dur pour la justice gabonaise, qui voit une fois de plus les principaux accusés lui échapper. Une « déconvenue », pourtant occasionnée par cette même justice, car ayant décidé la mise en liberté provisoire des accusés, avait-elle dit, pour des raisons de santé. Aujourd’hui, le clan Bongo semble être en possession de tous ses moyens, semble-t-il.
