Elève au lycée Nazaire-Boulingui, Cedrila Dianga n’a pu être prise en charge par le personnel médical de cette structure sanitaire par manque de moyens pour se procurer une poche de sang, hier. Elle a finalement rendu l’âme.
De nos jours, mourir au Gabon parce qu’on n’a pas trouvé une poche de sang est tout simplement honteux. Cela traduit en fait les inégalités entre les régions. Et, malheureusement, c’est ce qui est pourtant arrivé à Cedrila Dianga, élève au lycée Nazaire-Boulingui de Tchibanga. La jeune fille de 15 ans est décédée hier au centre hospitalier Benjamin-Ngoubou du chef-lieu de la province de la Nyanga, où elle venait d’être transportée en urgence. Plusieurs sources indiquent qu’elle était malade ces derniers temps.
Une fois à l’hôpital, les médecins auraient demandé à ses parents de trouver une poche de sang pour pouvoir perfuser la fillette. Une contrariété pour ces derniers, sans moyens pour se la procurer. Non prise en charge par le personnel médical, Cedrila Dianga a malheureusement rendu l’âme dans cette structure hospitalière où l’on a simplement et cruellement manqué de professionnalisme.
A en croire d’autres sources, le centre hospitalier Benjamin-Ngoubou dispose pourtant d’une banque de sang. Dès lors, il y aurait eu une volonté manifeste de mettre en danger la vie de cette jeune fille en détresse. Un comportement, non seulement à bannir, mais à réprimander.
Car, il est inadmissible qu’il y ait encore de tels agissements, au moment où les plus hautes autorités gabonaises appellent à un changement de comportement, surtout de la part de ces agents publics assujettis au serment d’Hippocrate.