La Rédaction 
La Cour Suprême des États-Unis a rejeté le recours de TikTok visant à suspendre une loi adoptée en avril, qui contraint le réseau social à vendre ses activités américaines. Cette législation, motivée par des préoccupations de sécurité nationale, vise à réduire les liens entre TikTok et sa maison mère chinoise, ByteDance. Les autorités américaines craignent que les lois chinoises, permettant la collecte de renseignements, ne compromettent les données des 170 millions d’utilisateurs américains de la plateforme.
Malgré une date butoir initialement fixée au 19 janvier 2025, pour la vente ou l’interdiction de TikTok, le ministère américain de la Justice a annoncé que l’application de la loi serait progressive. Si TikTok ne se met pas en conformité, les magasins d’applications pourraient être contraints de retirer l’application, rendant son usage progressivement obsolète faute de mises à jour disponibles. Toutefois, le réseau social conserve un délai pour ajuster ses activités et tenter d’éviter une interdiction complète.
La situation reste politiquement complexe. Le président Joe Biden a laissé entendre qu’il ne signerait pas directement l’interdiction et laisse cette responsabilité à son prédécesseur Donald Trump. Ce dernier, bien que favorable à une interdiction de TikTok en 2020, a changé d’approche après avoir lui-même accumulé près de 15 millions d’abonnés sur la plateforme. Une modification potentielle de la loi ou un délai supplémentaire pour la vente de TikTok pourrait être envisagé dans les mois à venir.
Enfin, l’incertitude entourant TikTok pousse certains utilisateurs américains à se tourner vers d’autres plateformes, souvent chinoises, par provocation ou opportunisme. Ce phénomène, surnommé les « réfugiés de TikTok », met en lumière l’impact culturel et économique de l’application dans le paysage numérique américain, tandis que des rumeurs sur un éventuel rachat par des acteurs comme Elon Musk continuent d’alimenter les débats.
