La Rédaction 
Ces deux Libanais d’origine étaient membres d’un groupe de neuf malfaiteurs qui avaient falsifié les signatures de plusieurs autorités pour obtenir la nationalité gabonaise et ainsi se faire établir des passeports. Au-delà de la déchéance de la nationalité, ils vont être expulsé du Gabon au terme de leur peine d’emprisonnement.
Georges Ondo A. Ekia Adel Thomer et Chehab Abbas perdent la nationalité gabonaise. Le président de la République, le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, vient en effet de les déchoir à travers deux décrets (0356/PT/MJGS et 0367/PT/MJGS) qui date du 2 septembre 2024, conformément aux dispositions des articles 35 et 36 de la loi 37/98 portant Code de la nationalité gabonaise.
Il faut rappeler que courant 2020, les intéressés avaient été reconnus coupables, par la Chambre correctionnelle de la Cour d’appel judiciaire de Libreville, du délit de complicité d’établissement de faux documents de nationalité ayant contribué à la délivrance de plusieurs passeports gabonais. Cela, dans le cadre de l’affaire dite des « faux passeports » de la Direction générale de la documentation et de l’immigration (DGDI) dans laquelle des officiers de police étaient également mêlés.
En fait, les deux Libanais d’origine faisaient partie d’un groupe de neuf malfaiteurs qui avaient falsifié les signatures de plusieurs autorités pour obtenir la nationalité gabonaise et ainsi se faire établir des passeports. En décembre 2020, six parmi eux avaient été placés sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville, au terme de leur audition.
Pour tout étranger qui le désirait, du moins avant le coup de libération du 30 août 2023, la nationalité gabonaise obtenue par naturalisation était accordée par décret du président de la République, sur demande de l’intéressé, après enquête des services compétents et avis de la Cour administrative. Sauf que les mis en cause, probablement avec des complices gabonais, étaient parvenus à contourner ces dispositions pour se faire délivrer le précieux sésame.
Au final, la Chambre correctionnelle de la Cour d’appel judiciaire de Libreville avait trouvé que les faits étaient d’une telle gravité qu’il ne fallait pas disculper les accusés. Encore moins leur accorder des circonstances atténuantes. Les décrets sus-évoqués illustrent, à tous points de vue, les aspirations des autorités de la Transition qui n’hésiteront pas à déchoir de la nationalité gabonaise toute personne l’ayant acquise et qui s’illustrerait par des actes répréhensibles portant atteinte à l’intégrité du Gabon. C’est du reste ce que croit le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Paul-Marie Gondjout.
Non sans rappeler que « le Gabon sera davantage exigeant et ferme face aux personnes ayant acquis la nationalité, et qui seraient en porte-à-faux avec la législation du pays ». Et c’est fort de cela que Georges Ondo A. Ekia Adel Thomer et Chehab Abbas vont être expulsé du territoire gabonais à l’issue de leur peine d’emprisonnement.
