22 novembre 2024

Transport urbain : pourquoi les syndicalistes de Sogatra annoncent-ils une paralysie ?

Réclamant cinq mois de salaires impayés, les leaders syndicaux de cette entreprise publique de transport urbain menacent désormais de tout arrêter.

Les employés de la Société gabonaise de transport (Sogatra) sont en colère. Et ils l’ont exprimée ce vendredi 4 août 2023, à la faveur d’un point-presse à leur base du Camp de police.

Par le truchement de leurs représentants syndicaux, ils menacent de débrayer dès le 8 du mois en cours si leurs revenus mensuels ne sont pas versés intégralement. Alors qu’ils en comptaient sept, ces pères et mères de famille cumulent désormais cinq mois de salaires impayés, ont-ils indiqué.

Leur montée au créneau vient de ce que, malgré les instructions qui auraient été données par les plus hautes autorités gabonaises, le Trésor public refuserait de leur verser leur dû.

La Société gabonaise de transport est une entreprise publique dont les ressources proviennent essentiellement de la subvention de l’État. Cette subvention sert, entre autres, à supporter les charges salariales de tout le personnel.

Mais à cause des versements irréguliers de cette manne, les problèmes de salaires impayés sont courants. D’anciens directeurs généraux de cette société se servaient souvent des recettes générées par l’activité pour soulager les agents.

Sauf que, depuis l’apparition de la pandémie de Covid-19, les gouvernants ont décidé du transport gratuit des habitants de Libreville et ses environs dans les compagnies publiques. Les privant ainsi des petites recettes qui leur permettaient de répondre aux charges les plus urgentes.

S’ils ont continué à travailler malgré leurs difficultés, les salariés de Sogatra se sont appropriés la maxime selon laquelle « la patience a des limites ».

Aussi, pourraient-ils cesser toutes leurs activités si la totalité des cinq mois de salaires impayés ne leur sera pas versée d’ici le mardi 8 août prochain. «Ce n’est pas un chantage que nous faisons, nous estimons simplement que nous avons trop patienté. Dans tous les cas, très peu de travailleurs sont en mesure de vivre les mêmes difficultés que nous et continuer d’aller au boulot chaque jour», ont-ils expliqué.

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