500 à 700, est le nombre de migrants qui se trouvaient à la frontière Libyenne et qui ont été transférés ailleurs, a déclaré Salsabil Chellali, responsable de l’ONG Human Rights Watch à Tunis.
Après un affrontement ayant coûté la vie à un Tunisien de 41 ans lundi 3 juillet dernier, des dizaines de migrants ont été chassés de Sfax, en Tunisie, devenue le point principal de l’immigration irrégulière vers l’Europe. Certains d’entre eux ont été conduits par les autorités vers des zones inhospitalières. Frontalières avec la Libye et l’Algérie.
Les migrants récupérés par les autorités tunisiennes à la frontière Libyenne ont été divisés en plusieurs groupes. Selon les ONG et les médias, « un groupe se trouve à Medenine, près d’un lycée sécurisé par les forces de l’ordre ».
« C’est un soulagement de savoir qu’ils ont pu quitter la zone frontalière avec la Libye. Mais de nombreux autres migrants expulsés près de la frontière algérienne risquent leur vie s’ils ne sont pas immédiatement secourus » a déclaré Salsabil Chellali. Selon la responsable de l’ONG Human Rights Watch à Tunis, ils seraient 150 à 200 dans cette situation.
L’organisation d’aide aux réfugiés « Refugees International » a dénoncé dans un communiqué ‘‘les arrestations violentes et les expulsions forcées de centaines de migrants africains noirs à Sfax qui sont privés de nourriture et d’eau ’’. Et a souligné que certains étaient enregistrés auprès du Haut-commissariat aux réfugiés et d’autres ont un statut légal en Tunisie.
L’Organisation mondiale de lutte contre la torture en Tunisie, a annoncé avoir saisi le comité contre la torture de l’ONU afin de dénoncer le cas spécifique de VF, un migrant subsaharien déporté à la frontière Tunisie-Libye le 2 juillet dernier. Après avoir été arrêté sans motif et frappé avec une barre de fer à Ben Guerdane, dans des postes sécuritaires.
Plus de 700 migrants sont retenus dans la zone tampon sciemment imposés par des agents de l’Etat à VF et y subissent de mauvais traitements. D’autres migrants le sont en raison de leur différence raciale afin de les obliger à quitter le territoire sans faire recourt à la torture.
Afin de fournir une aide d’urgence aux migrants subsahariens déportés aux portes du Sahara, l’association tunisienne « Beity » a lancé un appel pressant aux différentes ONG et institutions publiques pour se rassembler et mutualiser les ressources.