
Aider les proches restés au pays est une initiative que prennent plusieurs africains installés à travers le monde. Les envois d’argent constituent alors un socle important pour consolider ce lien qui rappelle leurs origines, car faisant partie de ce que l’on appelle » la diaspora ». Celle-ci constitue pour de nombreux pays un véritable soutien, à travers un engagement financier et matériel notamment. Parmi ces pays qui connaissent une forte migration africaine, il y a les États-Unis. Là-bas, chaque année, des milliards de dollars sont transférés vers des familles, des communautés et des économies locales. Seulement, cela pourrait devenir difficile d’effectuer ces transactions financières, au regard des conséquences que pourrait avoir l’instauration, par l’administration Trump, d’une taxe fédérale de 1 % sur certains transferts d’argent à l’étranger.
Dès janvier 2026, les transferts d’argent des États-Unis vers l’étranger seront soumis à une taxe de 1 %, comme l’a annoncé le président américain Donald Trump. Une décision qui suscite une grande inquiétude auprès des diasporas présentent au pays de l’oncle Sam. Si pour l’administration Trump, cette mesure ne revêt aucun caractère visant à cibler une catégorie de personnes particulières, donc est neutre, il n’en demeure pas moins que les conséquences de celle-ci pourraient être dévastatrices. Plusieurs millions de familles, dont africaines, seront directement impactées.
Si les autorités américaines présentent la taxe comme un outil de lutte contre les flux financiers illicites et destinée à renflouer les caisses publiques, elle touche directement les transferts effectués par mandat, en espèces ou par chèque bancaire. Or, ce sont précisément ces moyens que privilégient de nombreux expatriés africains, souvent peu familiers des canaux bancaires numériques, ou confrontés à des contraintes administratives. Résultat : une mesure censée viser les pratiques douteuses risque d’avoir pour premier effet d’alourdir le fardeau financier des foyers modestes.
Il faut noter que plusieurs familles africaines ont été construites à partir de ce mode de fonctionnement. Ainsi, les fonds reçus en provenance des USA, sont d’une aide non négligeable. Cela permet souvent de scolariser les enfants, de régler des soins médicaux ou encore d’effectuer des dépenses pour des besoins alimentaires. De fait, une taxe de 1 % peut paraître dérisoire au bureau ovale, mais celle-ci vient s’ajouter à d’autres frais qui sont déjà assez élevés, dépensant souvent les 6 %.