Le gouvernement entend gérer leur production pour contribuer à la survie de l’industrialisation de la filière.
Même s’il n’existe aucune ligne sur l’activité aurifère, dans le Tableau de l’économie, le Gabon produirait en moyenne 2 tonnes d’or par an. Et pour coller à la vision des autorités politiques de transformer localement nos matières premières, le pays vient de doter d’une usine de raffinage de cette ressource minérale.
À la question de savoir comment cette raffinerie va-t-elle justement fonctionner, le ministère des Mines affiche une réelle assurance. D’autant que le Gabon compte une dizaine d’opérateurs dans le secteur dont le groupe marocain Managem. Tous produiraient bien plus que ce qui est déclaré officiellement par les services compétents.
Mais au-delà de ces principaux producteurs, il y a aussi les artisans. Le ministère des Mines estime que « ce sont des acteurs essentiels au fonctionnement optimal de la nouvelle raffinerie et à la survie de la stratégie d’industrialisation de la filière aurifère ».
Leur rendement correspondrait au moins au tiers de l’ensemble de la production nationale. «Il suffira de mieux encadrer l’exploitation artisanale de l’or. En somme, d’organiser l’activité, de la production à la commercialisation au niveau du comptoir d’achat», indique-t-on.
Il n’y a d’ailleurs pas d’inquiétude à se faire à ce niveau. Car, lors du conseil des ministres du 14 avril 2023, le gouvernement a adopté un projet de loi visant à encadrer les activités de l’orpaillage artisanal dans le pays.
Ce projet de décret renferme plusieurs innovations, l’obligation de raffiner l’or destiné à l’exportation. En 2021, le Gabon a exporté de l’or brut d’une valeur de 8,4 milliards de FCFA contre 1,6 milliard de FCFA l’année précédente et 1,4 milliard de FCFA en 2017.