3 décembre 2025

Ve République/Ministres élus : les démissions actées par le président Oligui Nguema

‎Plus qu’un simple acte administratif, la démission du Gouvernement intervenue hier vendredi marque une nouvelle étape dans l’opérationnalisation de la Ve République, dont les mécanismes continuent de redessiner en profondeur le fonctionnement institutionnel du pays.

‎Réunis au Palais Rénovation du bord de mer, les membres du Gouvernement ont remis collectivement leur démission au président de la République, conformement à l’article 73 de la nouvelle Constitution. Une démarche rendue nécessaire par l’élection de plusieurs ministres lors des dernières élections locales et législatives du 12 octobre dernier, et qui illustre l’application concrète des règles d’incompatibilité désormais en vigueur.

‎Une transition encadrée par la Constitution

‎L’audience a été l’occasion pour le Vice-Président du Gouvernement, Alexandre Barro Chambrier, de présenter un bilan d’étape des sept (7) mois d’exercice gouvernemental. Les réformes, avancées institutionnelles et actions menées dans le cadre de la mise en œuvre de la Ve République y ont occupé une place centrale, témoignant d’un exécutif engagé dans l’adaptation aux nouveaux outils constitutionnels.

‎En validant ces démissions, le Chef de l’État a insisté sur l’importance de respecter l’incompatibilité entre les fonctions parlementaires et gouvernementales, un principe qui vise à assainir la gouvernance en évitant la concentration des pouvoirs et les conflits d’intérêts.

Un Président qui salue la maturation institutionnelle

‎Le président Brice Clotaire Oligui Nguema a profité de l’occasion pour souligner la “progressive et effective” mise en place des nouveaux mécanismes prévus par la Ve République. Pour le Président, cette étape illustre une transformation maîtrisée de l’architecture politique nationale et un renforcement des pratiques républicaines.

‎Ce commentaire, loin d’être anodin, traduit une volonté d’inscrire la refonte institutionnelle dans une dynamique de stabilité et de continuité, au moment où le pays s’adapte à une nouvelle configuration du pouvoir.

‎Une gestion assurée des affaires courantes

‎En attendant la nomination d’une nouvelle équipe, les ministres non concernés par les incompatibilités continueront d’expédier les affaires courantes, de traiter les dossiers urgents et d’assurer la continuité du service public. Le Chef de l’État a insisté sur le respect strict des procédures en vigueur, afin de garantir une transition sans heurts.

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