23 novembre 2024

Vente aux enchères des biens culturels : que dit l’État gabonais ?

Quel patrimoine sculptural restera-t-il finalement au Gabon si ses pièces les plus emblématiques sont vendues à travers le monde par des quidams ? Une question remise au goût du jour après qu’un (autre) masque Fang a bien failli être vendu aux enchères ce mercredi 21 juin à Paris (France), pour la bagatelle somme de 4 millions d’euros. Soit près de 2,6 milliards de FCFA !

Ce n’est d’ailleurs que partie remise, la vente n’ayant pas été conclue pour la simple raison que le prix d’estimation de cette tête reliquaire de la fin du 19e siècle n’a pas été atteint. Et ce n’est pas la présence de quelques membres de la diaspora, venus s’opposer à cette braderie de leur patrimoine culturel, qui ralentira Sotheby’s France dans son élan. Du nom de la boîte qui propose cette œuvre à l’acquisition.

Le 26 mars 2022, un masque Fang du rite Ngil avait déjà été vendu aux enchères en France, au prix astronomique de 3,4 milliards de nos francs. À ses côtés, trois masques Punu du Gabon, écoulés eux à 229 574 FCFA. Ceci, en dépit de la contestation violente, sur place, de plusieurs compatriotes.

Que pensent nos pouvoirs publics du sort de ces œuvres acquises, pour la plupart, de manière illicite par les collectionneurs occidentaux ? Quid de la restitution des biens culturels vantés depuis plusieurs années par les politiciens franco-africains? Une question d’autant plus adressée au Gabon tant le pays dispose d’un musée que l’on dit acceptable. C’est-à-dire à même de d’abriter ces œuvres qui font l’histoire de notre pays

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