La Rédaction 
Vincent Moulengui Boukossou, président de la Coalition pour la Nouvelle République (CNR), a fait une déclaration hier qui suscite de vives réactions. En effet, lors de son intervention, il a critiqué avec véhémence ce qu’il qualifie de « dérapages » observés au sein de la transition politique en cours au Gabon, avec en ligne de mire : les appels à la candidature du président de la Transition, qu’il juge contraires aux engagements initiaux du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI).
Pour appuyer son propos, Vincent Moulengui Boukossou s’est référé aux conventions internationales qui interdisent la candidature des auteurs de changements anticonstitutionnels. Selon lui, de tels appels constituent une violation de ces principes fondamentaux. Il a également déploré le recours aux figures controversées de l’ancien régime pour rétablir les Institutions. Cette approche, estime-t-il, compromet les objectifs de la Transition en réintroduisant des pratiques que les Gabonais espéraient voir disparaître.
Le président de la CNR a dressé, à cet effet, un tableau sombre de la situation politique nationale. Selon lui, les problèmes jadis attribués au régime déchu sont de retour avec une intensité accrue. Il pointe notamment du doigt les défaillances visibles dans plusieurs secteurs, allant de l’économie à la gouvernance. Cette résurgence des « vieux démons », selon ses termes, est perçue comme une régression qui trahit les attentes de la population et nuit aux espoirs de changement promis par le CTRI.
Moulengui Boukossou a également dénoncé une « violation flagrante » de la souveraineté populaire lors de la révision constitutionnelle. Il affirme que des modifications post-référendaires ont été apportées à plusieurs articles de la nouvelle Constitution, sans consultation du peuple. Pour lui, cette pratique constitue une atteinte grave à la démocratie et un déni du pouvoir détenu par le peuple gabonais.
Face à ces constats, la CNR appelle à une prise de conscience nationale pour rectifier le cap. Le président de la coalition invite les autorités de la Transition à respecter leurs engagements initiaux et à éviter les dérives observées. Pour lui, seule une gouvernance exemplaire et le respect des principes démocratiques permettront de garantir une Transition crédible et de restaurer la confiance des citoyens.
