En novembre 2016, il avait abusé sexuellement d’une gamine de 9 ans. Ce mercredi, il a été condamné à 11 ans de réclusion criminelle à temps dont 2 ans avec sursis.
C’est un accusé pour le moins atypique que la Cour d’appel judiciaire de Libreville a jugé ce mercredi 5 juin 2024. Un accusé conscient qu’il est issu d’une fratrie de 9 enfants, mais qui ignore son rang. Un accusé apte à prouver sa virilité devant la juridiction de jugement. Incroyable !
Pierre Anguilet Aworet, puisque c’est de lui qu’il s’agit, répondait du crime de viol sur une mineure de moins de 15 ans. En l’occurrence, sa victime, D.J.I, était âgée de 9 ans au moment de faits.
Alors qu’elle sortait de l’école, sa victime était allée attendre l’arrivée de son père, chez sa tante qui habitait non loin de son établissement. Et c’est là-bas que Pierre Anguilet Aworet, qui connaissait visiblement la famille, avait abusé sexuellement de la gamine. Nous sommes en novembre 2016.
Apeurée et touchée psychologiquement par ce qui venait de lui arriver, D.J.I va quand même consigner cela dans un carnet. Lequel sera découvert, par un hasard de circonstances, par le père de la fillette.
Celle-ci y faisait des révélations selon lesquelles elle avait eu des relations sexuelles. Après l’avoir interrogé suite à ces informations, le père conduira son enfant auprès d’un médecin qui constatait, après examen, la déchirure de son hymen.
À la suite de cela, la gamine révèlera le nom de son agresseur sexuel : Anguilet Aworet. La plainte contre ce dernier aboutira à son interpellation.
Aussi bien en enquête préliminaire que devant la Cour criminelle ordinaire, l’accusé n’a pas nié les faits. Confessant être habitué aux relations sexuelles avec des mineures, y compris au sein de sa propre famille.
Après les réquisitions (10 ans de réclusion criminelle dont 2 avec sursis) du Ministère public représenté par Steeve Ndong Essame Ndong, puis la plaidoirie de la défense qui a notamment sollicité le placement de l’accusé dans un établissement psychiatrique, la juridiction de jugement a reconnu Pierre Anguilet Aworet coupable du crime qui lui est reproché. Le condamnant à 11 ans de réclusion criminelle à temps dont 2 ans assortis d’un sursis.