
Les spécialistes répondent par l’affirmative, estimant que les messages véhiculés sont de nature à précipiter le passage à l’acte chez les enfants.
Et si la musique que les jeunes écoutent avait une grande influence sur leurs comportements ? La question turlupine les esprits, au regard de la hausse des violences chez les jeunes ces dernières années. Une période qui coïncide avec la prédominance d’une certaine musique urbaine qualifiée de Ndoss.
Dernier exemple de ces violences, l’agression hier jeudi à l’arme blanche, d’un surveillant du lycée technique d’Owendo, par un élève. Des scènes toujours plus sanglantes, qui cadrent avec les chansons à la mode, où l’apologie du crime est pour ainsi dire, la marque de fabrique.
Dans cette musique de Ndoss, quand il ne s’agit pas de « Taper la Chat » (voler à la tire), incitation est faite aux jeunes de « tuer quelqu’un ». Un champ lexical que d’aucuns ont vite fait de traduire dans la vie réelle. C’est en tout cas le lien qu’établissent de nombreux analystes, dont la psychologue Juspsy Boussougou epse Koumba Moukala. Pour cette dernière, « le lien entre ces musiques urbaines et les violences actuelles est indéniable (…) ».
Et si la musique seule ne justifie ces déviances, elle trouve cependant un terrain fertile chez les jeunes, estime-t-elle, avec la démission parentale qui est beaucoup forte qu’auparavant. Mais aussi, avec la consommation toujours plus élevée d’alcool et de stupéfiants chez les jeunes(35% en 2017, selon le ministère de la Santé). Autant de problématiques qui sont à elles seules des pistes de solution, pour sortir nos gamins de cet engrenage malsain.