Religion/Lutte contre la corruption : les offrandes issues de source douteuse rejetées par l’Église Catholique

La lutte contre la corruption et le blanchiment d’argent est un combat qui voit plusieurs acteurs de la société gabonaise se mettre en ordre de bataille, pour écarter toute possibilité de voir le phénomène prendre de l’ampleur. C’est dans ce contexte que lors de la 32ème session plénière de la Conférence épiscopale du Gabon (CEG), qui se tient du 07 au 12 janvier prochain à Libreville, le Nonce apostolique pour le Gabon et le Congo-Brazzaville, Mgr Javier Herrera Corona, a insisté sur la volonté du corps du Christ de préserver son éthique financière.

Les présentes assises de la CEG ont mis un accent particulier sur la gestion des biens ecclésiastiques et l’autonomie financière de l’Église, acteur majeur dans le processus de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite. En effet, pour cet organe décisionnel, les offrandes apportées par les donateurs et autres paroissiens devront être issues de sources sûres et n’ayant pas de lien avec une quelconque affaire de détournement de deniers publics, par exemple.

C’est pour renforcer l’extension de ce message que la 32ème session plénière de la CEG voit la participation des évêques, prêtres et laïcs. Chacun pour sa part a la mission d’apporter des pistes de solutions pour une gestion optimale des biens de l’Église et de son indépendance financière. À travers les différents échanges qui vont prévaloir tout au long des présentes assises, le clergé affiche clairement sa volonté de s’éloigner des pratiques financières peu recommandables.

« L’Église, en tant que institution morale de la société, doit prêter attention à l’origine des fonds. Elle doit être éduquée et rejeter les offrandes résultant des transactions illicites ou de la corruption. Le chantage n’est pas tolérable. C’est pourquoi nous devons faire attention à ce que nous acceptons, afin de ne pas perdre la liberté d’accomplir notre mission prophétique », a rappelé Mgr Javier Herrera Corona.

Par ailleurs, le président de la CEG, Mgr Jean Vincent Ondo Eyene, a évoqué la nécessité d’une démarche pragmatique, afin de permettre l’autonomie des diocèses, tout en rappelant à chacun la direction principale que devraient prendre les contributions devant servir l’Église.

C’est donc dans ce contexte que les conclusions et les orientations de cette assemblée plénière devront faire l’objet d’une communication ultérieure, où les évêques s’adresseront aux fidèles.

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