La Rédaction 
Le Parti démocratique gabonais (PDG), qui tient son treizième congrès extraordinaire ce jeudi 30 janvier 2025 à Libreville, est une formation politique aujourd’hui en proie à plusieurs difficultés. Après des décennies de domination politique au Gabon, cette formation, fondée par feu Omar Bongo Ondimba en 1968, doit aujourd’hui redéfinir son avenir après la perte du pouvoir en 2023. Ce congrès, placé sous le signe du renouveau, sera l’occasion pour le parti de repenser ses fondamentaux et de réévaluer son rôle dans le paysage politique national.
L’enjeu principal de cette rencontre réside dans l’élection d’un nouveau président pour remplacer Ali Bongo Ondimba, destitué de la tête du parti le 7 mars dernier. Pour la première fois depuis sa création, le PDG pourrait être dirigé par une figure extérieure à la famille Bongo, marquant ainsi une rupture symbolique avec son héritage historique. Ce choix devra refléter la volonté du parti de s’adapter aux nouvelles réalités politiques du pays.
Si l’élection d’un nouveau président constitue un moment clé, elle ne devrait toutefois pas modifier la ligne stratégique du PDG concernant la présidentielle du 12 avril prochain. Fidèle à sa décision, le parti ne présentera pas de candidat, préférant sans doute se concentrer sur sa restructuration interne avant de revenir sur le devant de la scène électorale. Ce repositionnement stratégique témoigne de la volonté du PDG de se reconstruire avant d’envisager une nouvelle conquête du pouvoir.
Le congrès qui s’ouvre ce jour se tient dans un contexte particulier, car pour la première fois, il se déroulera sans la présence de ses militants. Cette mesure, qui interroge sur la transparence du processus, laisse planer des incertitudes quant à l’identité de celui qui héritera désormais de la direction du parti. L’issue de cette élection sera donc déterminante pour l’avenir du PDG et sa capacité à redevenir un acteur influent de la scène politique gabonaise.
