Rudain-Frayse OKANA 
Connu pour son régime jugé » dictatorial » par certains, et voir » sévère » pour d’autres, la Corée du Nord a de nouveau fait parler d’elle ces derniers jours ; résultat de la décision prise par les autorités de Pyongyang à l’encontre des couples séparés. Ces derniers seront désormais envoyés dans des camps de travail, en réponse à l’augmentation des divorces dans le pays.
En proie à un taux important de divorce, la Corée du Nord entend redresser la barre avec une campagne radicale, qui a pour but de dissuader les séparations des couples. Le gouvernement nord-coréen ne s’arrête pas là, il promet d’emprisonner ces derniers dans des camps de travail pendant plusieurs mois. Selon plusieurs économistes, les raisons de la hausse des divorces reposent sur le fait que la Corée du Nord fait face à une crise économique importante, marquée par une fracture socio-économique dans le pays. Par conséquent, les couples ne pouvant pas subvenir convenablement à leurs besoins, préfèrent se séparer.
De ce fait, pour contrer cette donne, les autorités ont donc mis en place une solution sévère et radicale, en plaçant mari et femme dans un camp de travail pendant un à six mois pour éponger leurs « crimes », comme le rapportent des témoignages de plusieurs citoyens nord-coréens à nos confrères de Radio Free Asia. Il faut noter que le divorce nécessite l’accord des deux parties en Corée du Nord, et doit être reconnu par une Cour judiciaire. Par le passé, seule la personne demandant le divorce était punie, même en cas d’abus physique.
En outre, la Corée du Nord paie, depuis plus de 5 ans, les conséquences de la COVID-19, qui ont fragilisé encore plus un système déjà en difficulté. Le déclin économique nord-coréen a chamboulé le mode de fonctionnement de plusieurs ménages, faisant ainsi vaciller de nombreux mariages. Pour y remédier, le gouvernement a entrepris de s’attaquer aux procédures de divorces de plus en plus fréquentes.
La stratégie du régime avait débuté par le lancement d’un programme éducatif visant à limiter le nombre de divorces, porté notamment sur les femmes et les valeurs familiales. La campagne s’accompagnait, dans le même temps, d’humiliations publiques qui ciblaient les parents divorçant, tout en tenant pour responsables les entreprises au sein desquelles un fort taux de divorce était repéré.
