
Depuis l’annonce de l’exclusion de Tidjane Thiam sur la liste électorale, actant ainsi sa mise à l’écart de la course vers le Palais présidentiel de Côte d’Ivoire, les sympathisants de sa formation politique, le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), principal parti de l’opposition, sont appelés à manifester, ce jeudi, devant les tribunaux du pays. Un appel sous très haute surveillance des autorités, qui ont déjà annoncé qu’ils ne vont tolérer aucune forme de « désordre ».
Dès les premières heures de la matinée, les forces de sécurité étaient déjà déployées à travers plusieurs rues autour de la permanence du PDCI, afin de dissuader tout rassemblement. Le cordon de sécurité, très visible, n’a pas manqué de faire l’objet de critiques venant des soutiens de Tidjane Thiam. Il faut dire que l’homme politique s’est vu être écarté de la Présidentielle à presque six mois de l’élection, prévue pour le 24 octobre prochain. Séjournant actuellement en France, pays dont Tidjane Thiam avait la nationalité, avant de renoncer à celle-ci pour se présenter à l’élection en Côte d’Ivoire, comme l’indique la loi, entend maintenir sa présence à la tête du PDCI, bien qu’il soit également menacé par une procédure judiciaire qui pourrait lui mettre hors course définitivement.
En effet, ce même jeudi, une audience du tribunal d’Abidjan doit avoir lieu concernant une procédure qui pourrait le démettre de ses fonctions de président du parti. Une militante de son parti conteste en effet sa légitimité, toujours en raison de sa binationalité. Une double nationalité qui lui avait valu d’être radié, mardi dernier, par le tribunal d’Abidjan, de la liste électorale, estimant qu’il avait perdu sa nationalité ivoirienne. La décision n’est susceptible d’aucun recours et ferme donc la porte à sa candidature à la Présidentielle.
Né en Côte d’Ivoire, il avait obtenu la nationalité française en 1987 et y avait renoncé en mars 2025, afin de se présenter à la Présidentielle, un scrutin pour lequel un candidat ne peut être binational.