
Le compte à rebours est lancé pour le Programme Intégré pour l’Alimentation en Eau Potable et l’Assainissement de Libreville (PIEPAL). Le ministre de l’Énergie et des Ressources Hydrauliques, Dr Séraphin Akure-Davain, et le représentant-pays de la Banque Africaine de Développement (BAD), Noureddine Kane Dia, se sont retrouvés hier pour faire le point sur ce chantier colossal, qui affiche fièrement 95 % de taux d’exécution.
Porté par un partenariat stratégique entre le Gabon et la BAD, le PIEPAL est une réponse concrète à la crise chronique de l’eau qui frappe Libreville. Doté d’un budget initial de 77 milliards de francs CFA, financé à hauteur de 68 milliards de francs CFA par la BAD, ce programme incarne l’espoir d’une distribution d’eau fiable, durable et équitable pour la capitale gabonaise et ses environs.
« Nous approchons de la ligne d’arrivée, mais il reste des ajustements cruciaux à effectuer », a souligné Noureddine Kane Dia. Même son de cloche du côté du ministre Akure-Davain, qui presse les équipes de finaliser rapidement les derniers travaux afin que les populations puissent enfin bénéficier de ce service vital.
Au cœur du dispositif, des infrastructures majeures attendent leur mise en service : la station de pompage high-tech du PK5, un gigantesque réservoir de 10 000 m³ à la Cité de la Caisse et des installations stratégiques à Alenakiri. Actuellement, les tests de remplissage et les analyses de la qualité de l’eau sont en cours. Dès que l’eau sera déclarée potable, les robinets de Libreville pourront enfin couler sans interruption.
Mais PIEPAL ne se limite pas à la construction d’ouvrages. Le programme vise aussi une meilleure gestion de la ressource grâce à l’installation de 21 000 compteurs d’eau, destinés à améliorer le suivi de la consommation d’eau. Reste encore à boucler certains raccordements et à livrer les infrastructures annexes, comme le bâtiment de la Direction générale de l’eau (DGE).
Conscient que la pérennité du service passe aussi par l’énergie, Dr Akure-Davain imagine déjà une phase 2 du PIEPAL, qui intégrerait un volet énergétique pour sécuriser la distribution d’eau, même en période de crise électrique.
Pour accélérer la cadence, une visite conjointe sur les sites du projet est prévue dans les prochains jours, histoire de rappeler aux entreprises que le temps presse.
« Nous avons trouvé en monsieur le ministre un vrai champion pour l’exécution des projets que nous soutenons », a déclaré Noureddine Kane Dia, saluant la détermination des autorités gabonaises.
Toutefois, afin de garantir une finalisation complète et de qualité, le gouvernement gabonais a sollicité une prorogation du délai de clôture du projet : de juin à décembre 2025.
À quelques mois de l’achèvement, le PIEPAL porte l’espoir d’un accès équitable à l’eau potable pour Libreville. Si la deuxième phase voit le jour, le Gabon pourrait franchir un cap décisif vers la résolution durable de l’un de ses défis majeurs : donner à chaque citoyen un accès sûr à cette ressource essentielle