
Regroupés au sein du ‘’Mouvement des Jeunes Diplômés et Cadres Oubliés d’Okondja’’ (MJDCOO) par la République, collectif nouvellement créé, les ressortissants du département de la Sébé-Brikolo (Okondja), localité située dans la province du Haut-Ogooué (Sud-est du Gabon), ont décidé de se lever pour faire entendre leur voix et dire non aux pratiques de toutes sortes qu’ils jugent aux antipodes des objectifs politiques inclusifs actuels au regard de la réalité vécue par cette frange de la population locale et qui fait d’eux une génération des sacrifiés par les politiques politiciennes d’une autre époque, au moment où le pays se prépare pour aller aux urnes le 12 avril 2025 pour la Présidentielle.
Bien déterminés, pour cette fois, à faire remonter, jusqu’au plus haut sommet de l’Etat, leur ras-le-bol, le MJDCOO, dirigé par Garel-Jason ADIKADEMBO-BOUPOUET, s’est réuni hier au quartier Diba-Diba, à Libreville, pour épiloguer ensemble sur les problématiques qui touchent l’ensemble de leur communauté, en l’occurrence : l’oubli de certains jeunes diplômés et cadres dans la gestion de la localité et l’octroi d’emplois et des postes de responsabilité administratives et même politiques, sur le plan local, à certains jeunes au détriment d’autres. Ceci malgré les multiples opportunités apportées par la Transition et la présence, sur place, de l’entreprise Nouvelle Gabon Mining, structure spécialisée dans l’extraction du manganèse, mais dont les retombés, selon ce collectif, ne profitent pas suffisamment aux populations de cette région du pays.
Au sujet de la Nouvelle Gabon Mining, exploitant le manganèse à Okondja, par exemple, elle verse des fonds au titre de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), censés être utilisés pour le développement local. Pourtant, le MJDCOO constate, pour le déplorer, que la gestion de celle-ci est entretenue par un flou total qui manque de transparence. Chose qui ne serait pas arrivée si on avait, selon le collectif, impliqué les ingénieurs et autres diplômés de cette circonscription administrative dans la prise de décision et même la gestion de cette caniote. C’est dans cet imbroglio que le MJDCOO exige non seulement des comptes sur ces financements, qui ne profitent pas à l’ensemble de la population locale, mais aussi une ouverture et plus de considération pour ces générations qu’ils qualifient d’’’oubliées’’, pourtant formées par l’Etat gabonais.
« Nous avons décidé de nous lever, de prendre en main notre avenir, de nous mobiliser pour refuser la politique du ventre, qui est mise en avant lors des échéances électorales. Nous ne voulons plus rester spectateurs de la mise en danger de notre avenir et de la mise de côté des jeunes générations d’Okondja », a laissé entendre le collectif.
Car, pour le MJDCOO : « l’avenir d’Okondja dépend de notre capacité à unir nos forces pour revendiquer nos droits et proposer des solutions viables. Nous invitons alors tous les jeunes cadres et diplômés de la Sébé-Brikolo à répondre favorablement à notre appel pour un développement responsable et inclusif, où chacun a sa place en tant que bâtisseur, en adhérant à ce mouvement ouvert à tous, au-delà de l’engagement pour le soutien de la candidature du président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema », a amplifié ainsi le MJDCOO.
C’est dans ce contexte que le MJDCOO interpelle aussi bien les plus hautes autorités de l’Etat que les responsables politiques locaux à regarder la situation du chômage des jeunes de cette partie du Gabon, y compris leur implication dans la gestion des affaires administratives et politiques locales, avec la plus grande attention, au moment où le pays s’apprête à vivre un tournant décisif de son histoire politique et à l’heure où on parle de la restauration des Institutions et de la dignité des gabonais.