Gabon/Décès du pape François : polémique autour de la mise en berne des drapeaux

Aussitôt annoncée par les autorités gabonaises, la mesure prise en faveur d’une mise en berne des drapeaux, après le décès du pape François ce lundi 21 avril 2025, suscite déjà de vives réactions au sein de l’opinion gabonaise. Pour cause, d’aucuns considèrent que la décision de mettre en berne l’étendard national aurait dû être prise il y a quelques jours, après le décès tragique de l’attaquant des Panthères du Gabon, Aaron Salem Boupendza, décédé en Chine, où il jouait pour le Zhejian FC, après une chute effectuée du onzième étage de l’immeuble dans lequel il vivait.

Sur la toile, les messages de frustration fusent après l’annonce gouvernementale faisant état de la mise en berne des drapeaux en mémoire du pape François, décédé le lundi 21 avril 2025. Pour cause, plusieurs auraient souhaité que cela soit fait après l’annonce du décès d’Aaron Boupendza, l’attaquant des Panthères du Gabon qui nous a quittés la semaine dernière à l’âge de 28 ans.

« Donc notre frère Boupendza ne mérite pas que le drapeau soit mis en berne, une gloire nationale comme lui ? », s’est interrogé un internaute, visiblement attristé. Un malaise partagé par plusieurs compatriotes, qui regrettent la perte d’un talent immense et surtout d’une étoile qui avait encore beaucoup à apporter au pays.

« Cette décision peut donner l’impression que les autorités gabonaises valorisent plus les figures internationales, religieuses, au détriment de leurs compatriotes. Il faut dire que la mesure vient réveiller la douleur qui nous habite depuis un moment », a déclaré une jeune étudiante qui a requis l’anonymat.

Autant de sentiments d’incompréhension et de frustration que certains justifient tout de même par le fait que Jorge Mario Bergoglio, devenu pape François, était à la tête de l’Église Catholique et du Vatican qui est un Etat, bien que celui-ci soit le plus petit au monde.

Toutefois, cet argumentaire semblerait ne pas trouver l’assentiment de tous. Pour cause, la fibre patriotique qui traverse les compatriotes est telle que plusieurs auraient aimé voir la nation rendre hommage à son fils parti trop tôt :
« il est tant que nous apprenions à honorer nos propres personnages, nos héros. Aaron était l’un des nôtres, un jeune plein de talent et d’envie, un ambassadeur du Gabon. Il mérite que la nation lui rende cet hommage », a souligné Marina, une jeune compatriote touchée par le chagrin.

Au regard de l’importance de cette annonce, il est certain que celle-ci n’a pas fini de faire couler beaucoup d’encre et de salive. Les débats se multiplient, entremêlés de chagrin et d’incompréhensions.